Élisabeth Chesnais
Sacs plastiquesDu bio à toutes les sauces
Dix milliards de sacs de caisse distribués en 2002, à peine un milliard aujourd'hui c’est un progrès mais ils polluent toujours trop. Pour échapper à l’interdiction, ils s’affichent de plus en plus verts.
Pour que leurs sacs cessent d’être synonymes de pollution, de transformer les villes et les paysages en décharge de plastique, les industriels ont tout misé sur la valeur environnementale. Le sac plastique tout bête se fait rare, il se pare de qualificatifs engageants. Entre le biodégradable, le bioplastique, l’oxo-fragmentable, l’oxo-dégradable, l’oxo-biodégradable, le sac qui protège la planète ou l’environnement, on s’y perd. À court terme c’est sans importance, car tout sac plastique jeté dans la nature ou dans la rue pollue. Avec ou sans promesse bio, il demeure une plaie pour l’environnement. S’il s’accroche aux branches, c’est une nuisance visuelle, s’il rejoint un cours d’eau ou la mer, il présente un risque pour la faune aquatique. À plus long terme, les impacts sont en revanche différenciés. La grande famille des « oxo » est la pire. Grâce à un additif oxydant, le plastique se dégrade en petits morceaux très discrets. Mais une fois dans cet état, ces fragments ne se décomposent plus, ils forment une multitude de résidus qui s’accumulent dans les sols et la ressource en eau.
Confusion totale
Les biodégradables et les bioplastiques présentent un profil moins inquiétant. Mais même s’il est biodégradable,
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