Produits biodégradablesLa grande supercherie

Utiliser, puis jeter aussitôt sans avoir à entretenir, c’est tellement pratique. Plus de vaisselle à laver quand il s’agit de couverts, d’assiettes ou de verres jetables, plus de serpillière ou d’éponge à rincer quand il s’agit de lingettes nettoyantes, plus de nappes ni de serviettes de table à repasser… Mais remplir ses poubelles avec tous les articles qui ont servi une seule fois, ça donne mauvaise conscience. Trop de ressources naturelles gâchées, trop de déchets non recyclables à éliminer, trop de pollution induite. Le jetable a beau avoir envahi les rayons et notre quotidien, il a mauvaise presse. Les ONG environnementales ont tiré à boulets rouges sur ce gigantesque gaspillage, répétant à qui veut l’entendre qu’il faut à tout prix réduire les déchets, privilégier le réutilisable et le recyclable. Le sentiment de culpabilité a fait son chemin. La peur de voir la clientèle se détourner de ce marché porteur et ultrarentable du jetable a rendu les industriels imaginatifs.

Accusés de fabriquer des produits polluants, ils devaient réagir. Transformer le jetable en produit acceptable et, sinon écolo compatible, du moins achetable par des consommateurs de plus en plus sensibles à l’environnement, soucieux de polluer moins, c’était l’enjeu. La formule