Lingettes biodégradablesOn se moque du monde

C’est très tendance. Qu’elles soient destinées aux fesses de bébé, au nettoyage des vitres, au dépoussiérage des meubles, à la toilette intime ou au démaquillage, les lingettes s’affichent désormais « biodégradables ». C’est déculpabilisant mais, en réalité, sur le plan de l’information délivrée aux consommateurs, on frôle la tromperie. Car la lingette qui a servi à nettoyer le miroir, à essuyer la porte du four ou le lavabo, à se démaquiller, toute biodégradable qu’elle soit, où finit-elle ? Dans la poubelle, évidemment, qui part ensuite vers l’incinérateur ou la décharge. Dans le premier cas, elle est brûlée, le fait qu’elle ait été biodégradable n’a servi à rien. Dans le second, elle est enfouie avec les ordures ménagères, les conditions de biodégradation ne sont pas réunies.

Ça termine à la poubelle

Enfin, il se peut qu’on fasse du compost dans son jardin. La lingette biodégradable pourrait devenir un candidat sérieux. Mais les industriels précisent souvent, de façon visible ou par un astérisque renvoyant à une formule en tout petits caractères, « fibres biodégradables ». Mine de rien, cette précision change tout. Elle signifie que seules les fibres sont biodégradables, la lingette elle-même ne l’est pas. Hors de question de la mettre au compost, elle est