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Prêt à taux zéroCuvée 2011

Le gouvernement a présenté la nouvelle version du prêt à taux zéro (PTZ+). Il est nettement plus intéressant que la précédente mouture, mais pas partout et pas pour tout le monde. Quelques exemples.

La version du prêt à taux zéro (PTZ+) qui entrera en vigueur le 1er janvier 2011 sera réservée aux primo-accédants ou à ceux qui ne sont plus propriétaires de leur logement depuis 2 ans. Plus ciblé que son prédécesseur, il sera aussi nettement plus généreux, à condition que les bénéficiaires remplissent un certain nombre de critères, notamment sur la localisation et la qualité du logement. Le prêt est par exemple plus élevé dans les zones chères et pour les bâtiments basse consommation. Sont également pris en compte le montant de l’acquisition, les revenus des acquéreurs et la composition du foyer.

Pour la localisation, le PTZ+ reprend le découpage de la France en trois zones mis en place dans le cadre des lois de défiscalisation Robien et Scellier. Schématiquement, la zone A correspond à la région parisienne, à la côte d’Azur et au genevois français, la zone B1 au cœur des grandes agglomérations, la zone B2 à leur périphérie et aux villes moyennes, et la zone C au reste du territoire.

Le cas de figure où le PTZ+ est le plus avantageux

Un couple avec deux enfants achète un appartement neuf de 300 000 euros aux normes basse consommation à Asnières (92, zone A). Les revenus du ménage sont de seulement 4 500 euros par mois. Le PTZ+ se monte à 120 000 euros remboursables sur 23 ans par mensualités de 435 euros. Dans un tel cas de figure, le précédent PTZ n’aurait pas dépassé 28 000 euros. La nouvelle formule, qui représente 40 % du coût total de l’achat, est donc très intéressante.

La situation où le PTZ+ est moins élevé

Un couple sans enfant disposant de 6 000 euros de revenus mensuels achète une maison ancienne ne répondant pas aux normes basse consommation pour 180 000 euros dans la petite commune de Bannalec (29, zone C). Le PTZ+ est de 11 100 euros remboursables en 8 ans par mensualités de 116 euros. Sans être négligeable, ce n’est pas déterminant dans un dossier.

Les hypothèses intermédiaires

Un couple avec un enfant et 5 000 euros de revenus mensuels achète un appartement ancien basse consommation à Lille (zone B1) pour 220 000 euros. Le PTZ se monte à 31 600 euros.

Ces hypothèses intermédiaires sont évidemment très nombreuses. Pour calculer votre PTZ+, le gouvernement a mis en ligne un simulateur très simple d’utilisation sur http://simulateur.developpement-durable.gouv.fr/.

Quelles formalités ?

Sauf modification d’ici janvier 2011, elles seront très réduites. Vous obtiendrez un PTZ+ par l’intermédiaire d’une banque ayant passé une convention en ce sens avec l’État (ce qui est le cas de toutes les grandes banques). Votre conseiller vous fera remplir un questionnaire et débloquera le prêt aux conditions fixées par l’État. De son côté, ce dernier compensera le manque à gagner des établissements de crédit par rapport à leurs conditions de prêt habituelles.

Erwan Seznec

Erwan Seznec

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