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NutritionPour le Nutri-Score obligatoire

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Mobilisez-vous pour rendre obligatoire le Nutri-Score en participant à la campagne #AfficheTonNutriScore.

Depuis de nombreuses années, l’UFC-Que Choisir s’implique fortement pour garantir une plus grande transparence pour les consommateurs, notamment en les informant de manière simple et compréhensible sur la qualité nutritionnelle des produits.

L’association a réussi à obtenir en 2017 que le Nutri-Score devienne le modèle d’étiquetage nutritionnel officiel en France. Une première victoire !

Cependant son application reste volontaire. 40 % des marques ne l’affichent pas. Pire, le Nutri-Score est quasiment absent des produits de grandes marques de Nutri-Score ‘E’ (seulement 1 % des produits étiquetés).

L’UFC-Que Choisir combat le lobby de l’agroalimentaire contre le Nutri-Score et milite pour que cet étiquetage devienne obligatoire au niveau européen. La Commission européenne doit rendre sa décision d’ici peu. Avec la campagne « #AfficheTonNutriScore », mobilisez-vous à nos côtés !

Opération #AfficheTonNutriScore

Face à l’échec du volontariat pour la généralisation du Nutri-Score, l’UFC-Que Choisir dans toutes ses composantes (associations locales et Fédération) se mobilise et part en campagne, sur le terrain et les réseaux sociaux, pour dénoncer l’opacité entretenue par le lobby de l’agroalimentaire et presser la Commission européenne de rendre obligatoire le Nutri-Score.

Découvrez le triptyque de l'opération #AfficheTonNutriScore

40 % des marques et non des moindres qui n’affichent pas leur Nutri-Score, c’est trop ! Elles veulent le cacher, à nous de les révéler !

Dans le cadre de cette mobilisation, l’UFC-Que Choisir appelle les consommateurs à rejoindre le mouvement en interpellant publiquement sur Twitter la Commission européenne pour qu’elle rende obligatoire le Nutri-Score.

Téléchargez le sticker numérique à apposer sur la photo d'un produit qui ne l'affiche et interpellez directement la marque sur Instagram avec le hastag #AfficheTonNutriScore !

L'application mobile QuelProduit, gratuite et collaborative, permet de vérifier l'innocuité et la composition des produits alimentaires, ménagers et cosmétiques. En scannant le code-barre des produits alimentaires avec un smartphone, QuelProduit indique leur Nutri-Score informant ainsi sur leur qualité nutritionnelle.

L’étiquetage nutritionnel un enjeu de santé publique

Depuis les années 60, le taux d’obésité et de surpoids chez les enfants ont été multipliés par 6, pour atteindre 17 %. Quand aux adultes, ils sont un sur deux aujourd’hui à être concernés en France.

Ces affections sont des facteurs de risques importants vis-à-vis du diabète de type 2, de l’hypertension artérielle ou des maladies cardiovasculaires, et génèrent un coût pour la collectivité estimé à 22 milliards d’euros, comparable à celui de l’alcool et du tabac. Cette évolution s’explique notamment par la place prépondérante qu’occupent désormais les aliments transformés industriels dans notre alimentation et le marketing qui promeut notamment chez les enfants des produits gras ou sucrés.

En matière de solutions, les industriels font la fine bouche

Si les gouvernements successifs ont présenté des plans de lutte contre le développement des maladies liées à l’alimentation, les réponses apportées sur l’amélioration des recettes des industriels ou sur la publicité alimentaire s’avèrent largement inefficaces. En effet, ces mesures reposent essentiellement sur le volontariat et les codes de bonne conduite rédigés par les industriels eux-mêmes.

À titre d’exemple, les engagements des industriels pour améliorer leurs recettes n’ont finalement permis de faire baisser la consommation de sucre chez les enfants que de 0,6 % !

Cachez ces étiquettes que nous ne pouvons pas comprendre !

En l’absence d’actions concrètes de la part des industriels ou des pouvoirs publics, il est donc crucial que les consommateurs soient en mesure d’identifier les aliments contenant moins de gras, de sel ou de sucre. Mais les tableaux nutritionnels rendus obligatoires sur les emballages par la réglementation européenne se révèlent totalement incompréhensibles du fait de leur extrême complexité. Ils peuvent en effet présenter jusqu’à 70 informations chiffrées différentes ! Du côté des professionnels, certains d’entre eux ont par ailleurs développé leur propre système d’étiquetage nutritionnel, générant une véritable cacophonie d’étiquetages.

Le Nutri-Score : l'antidote au marketing

 Alors que les recommandations officielles de ne pas manger trop gras, trop salé ou trop sucré paraissent souvent complexes à mettre en œuvre, elles sont enfin à portée de main grâce à un étiquetage très simple qui permet d’apprécier d’un coup d’œil la qualité nutritionnelle d’un aliment.

 Il comporte cinq couleurs allant du vert au rouge selon les caractéristiques de l’aliment (calories, graisses saturées, sucres, sel…).

Les tests réalisés par l’UFC-Que Choisir montrent que c’est un outil permettant aussi bien de comparer des aliments appartenant à un même groupe d’aliments que différentes familles d’aliments.

C’est également un antidote au marketing nutritionnel : un test réalisé en 2015 montrait que malgré des graphismes et des codes de couleur suggérant la minceur, les céréales du petit déjeuner Spécial K ou Nestlé Fitness avaient en réalité un Nutri-Score C (jaune), comme beaucoup de céréales sucrées pour enfants. Quant à Taillefine 0 % avec édulcorants, il avait un Nutri-Score B (vert pâle), comme la majorité des yaourts.

Si, en 2017, la France a reconnu le Nutri-Score comme le modèle officiel d’étiquetage nutritionnel simplifié, c’est grâce à la mobilisation des acteurs de la société civile et notamment de l’UFC-Que Choisir qui a lancé en 2014, aux côtés de 31 sociétés savantes, une pétition qui a rassemblé les signatures de 20 000 professionnels de santé.

Pourquoi rendre le Nutri-Score obligatoire ?

Malgré son utilité pour les consommateurs, l’affichage du Nutri-Score sur les emballages reste volontaire du fait d’une réglementation européenne empêchant les États membres d’imposer de nouvelles obligations d’étiquetage. Ceci explique que 5 ans après son adoption, encore 40 % des marques ne jouent pas le jeu de la transparence.

S’agissant des grandes marques notamment, le Nutri-Score est essentiellement présent sur les aliments de Nutri-Score ‘A’, ‘B’ et ‘C’ alors qu'il est quasiment absent des aliments de Nutri-Score ‘D’ ou ‘E’. L’opacité sur la qualité nutritionnelle est donc maintenue sur la plus grande partie de l’offre alimentaire déséquilibrée pour lesquels les ménages auraient tout intérêt à limiter la consommation. Elle prive également les marques d’une incitation à alléger les recettes.

Soucieuse que les consommateurs aient enfin à leur disposition toute l’information nécessaire pour rééquilibrer leur alimentation, l’UFC-Que Choisir, en lien avec le Bureau européen des Unions de Consommateurs, exige que le Nutri-Score devienne obligatoire au niveau européen.

Avec le Nutri-Score, arrêtons de nous faire avaler n’importe quoi : 5 idées reçues !

Certains acteurs de l’agro-alimentaire prétendent que le Nutri-Score noterait systématiquement mal les produits traditionnels en citant notamment le roquefort, le jambon de Parme, ou encore l’huile d’olive. C’est faux.

De plus, si le Nutri-Score ne tient pas compte des édulcorants ou autres additifs, c’est tout simplement parce que l’état actuel de la science ne le permet pas. En attendant que ces derniers puissent être pris en compte par le logo, les consommateurs souhaitant éviter ces substances peuvent se référer aux éléments commençant par un « E » dans la liste des ingrédients.

Il n’est pas surprenant que certaines charcuteries ou certains fromages obtiennent un Nutri-Score « D » ou « E » en raison de leur teneur élevée en sel et matières grasses saturées. C’est ce qui explique également la note du saumon fumé, classé « D » du fait de ses teneurs en sel élevées. A l’inverse, les poissons frais (y compris le saumon), obtiennent un score « A » ou « B », car ils contiennent beaucoup moins de sel que les poissons fumés. Ces informations font déjà partie du tableau nutritionnel au dos de l’emballage. Le Nutri-Score convertit simplement ces données en un logo plus lisible pour le consommateur.

L’UFC-Que Choisir a calculé le score de 588 références de produits traditionnels. Le résultat est sans appel: près des deux tiers (62 %) des aliments du terroir ont des notes favorables comme le hochepot flamand, l’agneau de prés-salés du Mont-Saint-Michel AOP, l’endive du Nord ou le melon du Quercy IGP. Quant aux Nutri-Score D ou E obtenus par certains, ils ne font que traduire leurs fortes teneurs en matières grasses saturées et en sel et ne visent en aucun cas à en interdire la consommation. Ces produits ont parfaitement leur place dans une alimentation diversifiée et équilibrée, sous réserve de les consommer en quantités modérées et à des fréquences raisonnables.

S’il prenait pour référence les portions, les scores seraient calculés sur les quantités de sucre, de sel, de fruits, de protéines contenues dans une portion de produit. Or, une portion de 15 g de mayonnaise, de pâte à tartiner ou de confiserie obtiendrait artificiellement un meilleur score que pour 100 g/ml.

Le Nutri-Score est utile pour faire des comparaisons qui ont du sens. Par exemple, il permet de comparer différents types d’huiles en fonction de leur teneur en graisses saturées (alors que le beurre, les huiles de coco et de palme obtiennent un « E », les huiles d’olive, de noix et de colza sont « C »).

Le Nutri-Score, une incitation à améliorer les recettes

En 2023, l’UFC-Que Choisir a vérifié si l’adoption du Nutri-Score a incité les marques à améliorer la qualité nutritionnelle pour 7 familles d’aliments ayant des teneurs significatives en graisses saturées, en sucre ou en sel.

Pour les quatre familles où le Nutri-Score a été largement adopté, on observe une amélioration très nette des recettes. Ainsi, en seulement 7 ans, la proportion de Nutri-Score favorable ‘A’, ‘B’ et ‘C’ pour les barres céréalières a été multipliée par 2 (de 25 % à 49 %). Pour les céréales du petit déjeuner la part des Nutri-Score ‘A’ et ‘B’ a été multipliée par près de 5 (de 8 % à 38 %) et est passée de 40 % à 62 % pour les pains spéciaux et les biscottes.

A l’inverse, dans les quatre autres catégories où le Nutri-Score est très peu affiché par les marques, très peu d’améliorations nutritionnelles ont été relevées. La proportion cumulée de Nutri-Score ‘E’ et ‘D’ est en effet toujours majoritaire en 2022 pour les glaces et sorbets (52 %) et atteint les trois quarts des références des sauces condimentaires. Pire, elle représente neuf produits sur dix dans les rayons barres et goûters chocolatés ou biscuits et gâteaux.

Historique d'un combat de longue haleine

  • 1990

Face au développement des maladies liées à l’alimentation, l’Europe introduit un étiquetage nutritionnel volontaire mais sous une forme particulièrement complexe.

  • Début 2000

A la demande des associations de consommateurs dont l’UFC-Que Choisir, les pouvoirs publics lancent de nombreux travaux pour proposer un étiquetage nutritionnel plus compréhensible. Tous ces travaux échouent face au blocage des industriels.

Des professionnels utilisent alors leurs propres versions d’étiquetage nutritionnel engendrant une véritable cacophonie !

  • 2006

Le Royaume-Uni est le premier pays du monde à introduire un étiquetage nutritionnel utilisant des codes de couleurs.

  • 2009

Devant l’inaction des États face à la progression de l’obésité et du surpoids, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) demande des formats d’étiquetage nutritionnel plus compréhensibles.

  • 2013

Le professeur Serge Hercberg, responsable du Programme National Nutrition Santé, propose au ministère de la Santé un étiquetage simplifié, le système 5C, qui deviendra le Nutri-Score.

  • 2014

L’UFC-Que Choisir, aux côtés de 31 sociétés savantes et ONG, s’appuyant sur une pétition rassemblant 20 000 signatures de professionnels de santé, interpelle la ministre de la Santé pour adopter le modèle 5C.

  • 2015

L’UFC-Que Choisir teste le modèle 5C sur 300 produits et démontre son utilité pour identifier en un clin d’œil les aliments les plus intéressants du point de vue nutritionnel. L’association met en ligne un calculateur 5C pour permettre aux consommateurs de déterminer eux-mêmes l’intérêt nutritionnel des aliments.

  • 2016

La loi de modernisation de notre système de santé introduit le principe d’un étiquetage nutritionnel simplifié volontaire… mais sans en définir le format.

 Le ministère de la Santé lance d’une part un test grandeur nature dans 60 supermarchés, ainsi qu’un test pratique auprès de consommateurs qui démontrent la supériorité du Nutri-Score sur tous les autres modèles d’étiquetage.

  • 2017

Le Nutri-Score devient le modèle officiel français d’étiquetage nutritionnel mais son application reste volontaire.

Auchan, Fleury-Michon, Intermarché et Leclerc sont les premiers professionnels à adopter le Nutri-Score.

  • 2018

Le Nutri-Score est adopté par 70 fabricants et distributeurs alimentaires dans 5 pays européens. La Belgique et l’Espagne adoptent le Nutri-Score.

  • 2019

En mai 2019, l’UFC-Que Choisir a lancé, avec 6 autres associations européennes, l’initiative citoyenne européenne « Pronutriscore.org » pour rendre obligatoire le Nutri-Score en Europe. Plusieurs ONG et sociétés savantes ainsi que le professeur Serge Hercberg, père fondateur du Nutri-Score, ont soutenu la démarche. Cette initiative a permis de faire connaître et lancer un débat autour du Nutri-Score au niveau européen.

 L’Allemagne, les Pays-Bas ou encore le Luxembourg ont décidé eux aussi d’adopter le Nutri-Score.

  • 2020

Au niveau européen, en 2020, la Commission européenne en présentant sa stratégie « de la ferme à la fourchette » en faveur d’une agriculture et d’une alimentation plus durables annonce la volonté de mettre en place un étiquetage nutritionnel simplifié et compréhensif au sein de l’Union européenne sans en définir le format. Cette stratégie “de la ferme à la fourchette” a été validée par le Parlement européen à une très large majorité.

  • 2021

En 2021, la Commission européenne, en présentant son plan d’action en faveur d’une agriculture et d’une alimentation plus durables, a annoncé l’instauration d’un logo nutritionnel unique et obligatoire pour toute l’Europe.

 Depuis cette annonce, les lobbies et l’industrie agro-alimentaire ont redoublé leurs attaques contre le Nutri-Score redoutant qu’en devenant le modèle européen obligatoire.

 Leurs arguments ont été contredits point par point par les nutritionnistes ou scientifiques mais ils ont été massivement relayés par les médias et sont désormais repris par certains parlementaires qui s’opposent au Nutri-Score...

  • 2022

Actuellement, le Nutri-Score est déjà présent dans 7 différents pays européens : Allemagne, Espagne, Belgique, Suisse, Pays-Bas, Luxembourg et France.

 Mais le volontariat de quelques industriels ne suffit pas pour informer pleinement les consommateurs : si le Nutri-Score apparaît sur les produits de Nutri-Score A et B, en revanche il est beaucoup plus rare sur les produits de Nutri-Score D ou E.

Au niveau européen, des négociations sont en cours, autour du projet de logo nutritionnel obligatoire sur les emballages de tous les produits alimentaires.  D’ici la fin de l’année 2022 la Commission européenne doit donc arbitrer sur l’étiquetage nutritionnel simplifié obligatoire à l’échelon européen. L’UFC-Que Choisir, dans toutes ses composantes, entend se mobiliser pour que le Nutri-Score soit le modèle retenu !

Des améliorations du Nutri-Score sont apportées pour tenir compte de l’évolution des données scientifiques, des recommandations nutritionnelles et pour mieux différencier les aliments selon leurs teneurs en sucre, en sel et en acides gras saturés. Pour les produits voyant leur note s’améliorer on peut citer par exemple les huiles d’olive et de colza (B), les fromages à faible teneur en sel comme l’Emmental ou le Cantal (C). A l’inverse, les notes seront dégradées pour la viande rouge (B ou C), les plats prêts-à-manger salés tels que les pizzas (C ou D), les céréales du petit déjeuner (B ou C).

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