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Anne-Sophie Stamane
Le marché de la ventilation de la cuisine est en plein bouleversement. La classique hotte aspirante fait désormais face à la concurrence des plaques de cuisson à induction aspirantes, avec hotte intégrée, dont les prix ont fortement baissé ces derniers mois. L’investissement mérite encore réflexion, mais l’équipement a de sérieux arguments.
Un élément aspirant est intégré dans la plaque de cuisson, le plus souvent en son centre, parfois à l’arrière. Concrètement, il se matérialise par une ouverture large de quelques centimètres entre les zones de cuisson, équipée de filtres. Plus rarement, la forme est ronde, et ressemble à une enceinte. L’air chargé d’odeurs de cuisson ou de graisses n’est plus aspiré par le haut, comme c’est le cas avec une hotte de cuisine classique, mais à ras de la plaque de cuisson. Grâce à un moteur, il est ensuite acheminé par le bas, pour évacuation ou recyclage. Le gros de l’installation se situe donc sous la plaque de cuisson, qui est plus épaisse qu’une table de cuisson traditionnelle.
Comme sur une hotte classique, sauf exception, deux types d’installations sont possibles pour chaque modèle, selon que vous disposez ou non d’une ouverture vers l’extérieur. Si c’est le cas, vous pourrez opter pour le mode évacuation, plus efficace. Sinon, ce sera le mode recyclage : l’air traité par des filtres à odeurs additionnels qu’il faudra changer régulièrement est rejeté dans la pièce au niveau du sol.
La plupart des modèles aujourd’hui dans le commerce sont dotés d’un module d’aspiration à ras de la plaque de cuisson, qui reste en place. Dans le même esprit, il existe des hottes de plan de travail qui s’installent à l’arrière de la plaque de cuisson : télescopiques, elles dispensent également de s’équiper d’une hotte en hauteur, mais la plaque et la hotte restent deux produits distincts.
C’est un appareil deux-en-un. La plaque de cuisson à induction intègre un module aspirant, en général situé au milieu. Il est discrètement inséré de sorte que le système de ventilation soit au ras de la table.
La hotte aspirante telle qu’on la connaît, placée au-dessus des foyers de cuisson, n’est plus nécessaire. L’encombrement s’en trouve nettement réduit. La visibilité des plats en cours de préparation est meilleure, et il est plus facile de cuisiner puisqu’il n’y a plus de risque de se cogner la tête sur le coin de la hotte !
On trouve aujourd’hui des modèles à partir de 900 €. Les prix les plus élevés flirtent avec les 4 000 €. Le cœur du marché se situe autour de 1 500 à 2 500 €.
Aussi bien les marques de hottes que celles de plaques de cuisson se sont positionnées sur ce marché florissant. Voici les principales :
Les critères de choix sont les mêmes que ceux d’une plaque de cuisson à induction classique. Montée en température, cuisson à faible puissance et homogénéité de cuisson font ainsi partie des critères évalués lors de nos tests de plaques de cuisson à induction avec hotte intégrée, que ce soit en mode évacuation ou en mode recyclage.
Des fabricants proposent un débit allant jusqu’à 600 m3/heure. Nul besoin d’aller si loin, d’autant que plus il est élevé, plus la ventilation a de chances de faire du bruit ! Les meilleurs choix de notre test affichent 450 m3/heure, ce qui est déjà important, et génère un volume sonore bien perceptible.
Plusieurs modèles mettent en route l’aspiration dès qu’une cuisson démarre, et adaptent la vitesse à la puissance de cuisson, sans avoir à se soucier de déclencher et de régler la ventilation. Si vous aimez allumer la hotte quelques secondes avant de cuisiner pour créer un flux d’air, il est toujours possible de le faire manuellement.
Il existe des plaques de cuisson aspirantes de dimensions standards, où tous les éléments sont agencés de façon optimisée sur un espace identique à celui d’une plaque à induction classique. Idéal s’il s’agit d’un remplacement d’équipement. D’autres affichent une largeur plus importante, entre 68 et 80 cm. S’il s’agit d’une première installation, dans une cuisine où il y a de la place, c’est une option possible. Dans le cadre d’un remplacement, il faudra retoucher l’encastrement.
Ce point mérite une attention particulière, car il peut y avoir des différences significatives entre les produits. Si la plupart requièrent un raccordement électrique identique à celui nécessaire pour une plaque de cuisson classique, avec un seul câble (la plupart du temps, fourni sans prise), des fabricants ont fait le choix d’équiper leurs plaques de deux cordons, l’un pour la cuisson, l’autre pour l’aspiration. Il y en a même parfois trois : chaque paire de zone de cuisson en a un, le système d’aspiration bénéficie du troisième. L’avantage ? Un supplément de puissance au niveau de la cuisson, puisqu’il n’y a pas d’ajustement à la baisse en cas d’utilisation simultanée des plaques. En contrepartie, il faut prévoir deux, voire trois raccordements.
Anne-Sophie Stamane
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