GUIDE D'ACHAT

Lave-linge séchantsLes avantages et inconvénients d’une lavante-séchante

À première vue, un lave-linge séchant semble pratique : deux appareils en un, que rêver de mieux en matière de gain de place ? L’achat demande cependant réflexion, car ces machines lavantes-séchantes affichent notamment une capacité de séchage inférieure à celle de lavage. En outre, le séchage du linge est plus long qu’avec un sèche-linge classique, et implique une consommation d’eau non négligeable. Ce type d’appareils reste néanmoins minoritaire, et ne représente que 8 % de l’ensemble des lave-linge vendus en France en 2019 (source : Gifam).

→ Test Que Choisir : Comparatif Lave-linge séchants

En résumé

  • Gain de place : un lave-linge séchant permet de disposer à la fois d’un lave-linge et d’un sèche-linge en une seule machine
  • Possibilité d’enchaîner un lavage et un séchage sans avoir à sortir le linge de la machine (à condition d’adapter la quantité de linge à la capacité du mode séchage, inférieure à celle du lavage)
  • Efficacité de lavage et d’essorage similaire à celles des lave-linge classiques
  • Durée des programmes plus longue
  • Consommation importante d’eau et d’énergie lors du séchage (des modèles dotés de systèmes avec pompe à chaleur, plus économes, commencent à apparaître)

Gain de place grâce au 2 en 1

Avantage indéniable, un lave-linge séchant réunit deux machines en une, un lave-linge et un sèche-linge, offrant un gain de place précieux, en particulier dans un logement de petites dimensions. Attention : si vous souhaitez encastrer l’appareil sous un plan de travail ou entre deux meubles, vérifiez les dimensions – y compris la profondeur – qui sont d’autant plus importantes que la capacité s’accroît. Si la largeur est généralement de 60 cm, la hauteur et la profondeur peuvent varier. Les modèles récents sont désormais tous à chargement frontal. Les « tops » (à chargement par le dessus), plus étroits, ont disparu des catalogues avec la fermeture de la dernière usine française en 2019. L’origine chinoise est désormais prépondérante, devant l’Europe et la Turquie.

Si vous en avez la possibilité, n’hésitez pas à tester l’ergonomie de l’appareil en le manipulant : sens et angle d’ouverture de la porte, diamètre d’ouverture du hublot (pour faciliter le chargement et le déchargement du linge), sécurité enfant (verrouillage des commandes, de la porte…), départ différé, entretien du bac à produits, bandeau de commandes (il doit être facile à comprendre), boutons et sélecteurs (ils doivent être faciles à manipuler), mode d’emploi (il doit être lisible), etc.

Capacité inférieure en mode séchage

Selon le modèle, la capacité maximale va de 5 à 12 kg pour les programmes de lavage, mais elle reste inférieure pour ceux de séchage (de 2,5 à 8 kg). Vous devrez donc soit remplir le tambour à une capacité réduite dès le départ, soit retirer une partie du linge à la fin du cycle de lavage pour le sécher en deux fois.

Dans tous les cas, évitez de prendre un lave-linge séchant surdimensionné par rapport à vos besoins : certains modèles n’adaptent pas du tout leur consommation énergétique (eau et électricité) lorsqu’ils lavent et sèchent une charge partielle.

Programmes et options à volonté

Il est possible d’enchaîner automatiquement lavage et séchage sur tous les modèles. Un programme enchaîné évite de sortir le linge de la machine à laver pour le placer dans le sèche-linge. Revers de la médaille, il est indispensable d’adapter la quantité de linge à laver à la capacité maximale de séchage.

On retrouve, sur les lave-linge séchants, les principaux programmes d’un lave-linge et d’un sèche-linge : programmes coton, synthétiques, délicats, laine ; options lavage express, prélavage, rinçage supplémentaire, etc. Certains sont particulièrement intéressants pour ce type de machine.

Le départ différé

Il permet de programmer un lavage et un séchage enchaînés pendant les heures creuses (économie sur la facture d’électricité) ou pendant votre absence (gain de temps).

L’option vapeur

Certains modèles proposent un système d’aide au défroissage par la vapeur, qui fait gagner du temps de repassage (et l’électricité qui va de pair) : c’est particulièrement utile dans le cas d’un appareil qui a tendance à froisser le linge. Mais il est aussi possible d’utiliser le programme « prêt à repasser », qui laissera le linge légèrement humide en fin de séchage, à condition de le repasser immédiatement après la fin du cycle.

→ Voir nos tests de lave-linge et de sèche-linge

Des performances de lavage au rendez-vous, mais un séchage long

Au vu des résultats de nos tests de lave-linge séchants, la plupart de ces machines affichent les mêmes performances que les lave-linge classiques – y compris un rinçage souvent insuffisant !

Ces appareils offrent des vitesses d’essorage élevées, de 1 200 à 1 600 tr/min. Attention ! Nos tests prouvent qu’à vitesse identique, les résultats diffèrent d’un modèle à l’autre. Plus cette vitesse est élevée, plus l’eau est extraite du linge, ce qui diminue (en théorie) le temps de séchage – un critère important compte tenu de l’efficacité inférieure de cette dernière étape – donc de consommation électrique. Gare, donc, au niveau sonore de l’appareil, en particulier lors de l’essorage à vitesse élevée. Certains modèles sont équipés de moteurs à induction ou inverter (plus silencieux et plus résistants), ou à induction directe (sans courroie ni poulie).

Ces appareils « 2 en 1 » pèchent un peu côté séchage : leurs cycles sont moins efficaces et les temps de séchage s’avèrent beaucoup plus longs que ceux des sèche-linge classiques. Certains modèles affichent des durées de séchage de plus de 6 heures, ce qui porte la durée d’un cycle coton lavage + séchage à plus de 10 heures !

Par ailleurs, le linge ressort nettement plus froissé qu’avec un sèche-linge classique, un point négatif difficile à éviter du fait que le tambour est plus petit.

Consommations : un appareil gourmand en eau

Paradoxalement, les machines lavantes-séchantes utilisent de l’eau pour sécher le linge, et beaucoup : comptez en moyenne 6 litres pour 1 kg de coton ! En raison des contraintes de place, la vapeur d’eau extraite des fibres lors du séchage est condensée avec de l’eau froide, là où l’air ambiant suffit avec un sèche-linge. Et cette consommation est loin d’être anecdotique. En moyenne, un lave-linge séchant engloutit 6 l/kg de linge de coton séché, et 8 l/kg pour les synthétiques (programmes « prêt à ranger »).

Côté consommation électrique, ces appareils sont moins performants que les sèche-linge à condensation. Mais des modèles équipés de systèmes avec pompe à chaleur commencent à apparaître, car il faut depuis mars 2021 répondre aux critères de la nouvelle étiquette énergie sur les emballages. De nombreux modèles ont donc quitté les catalogues pour laisser la place à de nouveaux appareils dotés du programme « éco 40-60 » imposé par l’Union européenne, à l’instar des lave-linge.

Installation identique à celle d’un lave-linge

Le lave-linge séchant s’installe comme un lave-linge classique : il doit être positionné sur un sol dur et horizontal (vérifiez avec un niveau si besoin). Ensuite, il doit être relié à une arrivée d’eau, une évacuation d’eau et une prise électrique (comme pour la plupart des équipements électroménagers, il nécessite un circuit électrique spécialisé).

Utilisation simple

Différence notable par rapport au sèche-linge à condensation : l’eau extraite du linge pendant le séchage est évacuée par le tuyau d’évacuation d’eau. Il n’y a donc pas de réservoir à vider après chaque utilisation.

Ne pas négliger un entretien régulier

À l’instar de ses alter ego classiques, un lave-linge séchant demande un entretien régulier pour maintenir ses performances. Vous devrez :

  • nettoyer régulièrement le bac à lessive ;
  • vérifier qu’aucun objet ne subsiste dans le tambour ;
  • nettoyer le tuyau d’évacuation une ou deux fois par an.

Pas de panique face à la panne

Votre appareil ferme mal, lave ou sèche mal, s’allume mais ne démarre pas, ne s’allume pas ? Pas de panique, ce peut être une panne mineure (plus ou moins) facile à réparer. Les principaux problèmes concernent le filtre ou la pompe, l’essorage, le séchage, les courroies, la fermeture de la porte ou encore le filtre à peluche. Avant d’appeler un réparateur – qui vous fera sans doute payer le déplacement – pensez à faire quelques vérifications :

  • l’appareil ne s’allume pas : vérifiez si la machine est correctement branchée et si l’alimentation électrique fonctionne ;
  • l’appareil s’allume en position « on », mais ne démarre pas : vous avez peut-être trop chargé le tambour, déchargez-le un peu et relancez le programme. Vérifiez aussi si la porte est bien fermée, ou si un programme lancé empêche le démarrage immédiat. Sinon, il s’agit peut-être d’un problème de courroie ;
  • une porte qui ne s’ouvre ou ne se ferme plus est le signe d’un mécanisme défectueux. Ce dernier peut être réparé ou, au pire, la porte changée ;
  • l’appareil ne sèche plus, ou mal : il est peut-être temps de changer la résistance.

Si la panne intervient dans les 2 ans suivant l’achat d’un appareil neuf (6 mois pour un modèle d’occasion), vous pouvez faire jouer la garantie légale de conformité sans avoir à démontrer la présence d’un vice caché.

Encore faut-il que votre machine lavante-séchante soit réparable, et que les pièces défectueuses soient encore disponibles plusieurs années après l’achat. Pour informer les clients, et encourager les constructeurs à détenir un stock de pièces de rechange, un indice de réparabilité sur le modèle de l’étiquette énergie a vu le jour le 1er janvier 2021 dans le cadre de la loi de 2020 pour une économie circulaire. Une première série de produits électriques et électroniques (smartphones, ordinateurs portables, téléviseurs, lave-linge frontaux, tondeuses à gazon) est déjà concernée. Cet indice sera progressivement étendu aux autres appareils.

Que faire d’un appareil en fin de vie ?

S’il fonctionne encore, il peut être donné à des associations (Emmaüs, Envie…) qui les remettent en état. En cas d’achat d’un nouvel appareil, le vendeur a l’obligation de reprendre l’appareil usagé. Sinon, vous pouvez l’amener dans une recyclerie ou une déchetterie. Certaines villes, comme Paris, proposent des services de collecte (consultez leur site Internet). Le site www.ecosystem.eco (mis en place par les fabricants d’électroménager) recense les points de collecte agréés de la filière.

Quelles sont les marques de lave-linge séchant ?

On retrouve les mêmes marques que pour les lave-linge classiques : Miele, Bosch, Siemens, AEG, LG, Electrolux, Whirlpool, Beko, Haler, Indesit, Samsung, Candy, Hisense.

Combien coûte un lave-linge séchant ?

Deux-en-un oblige, les tarifs de ces appareils sont nettement plus élevés que ceux d’un lave-linge ou d’un sèche-linge seul. L’éventail de prix est large, allant couramment de 600 à 2 000 €. Pour obtenir l’un des meilleurs appareils de notre test de lave-linge séchants, il vous faudra dans tous les cas débourser plus de 1 000 €. Néanmoins, à qualité équivalente, cet achat vous reviendra moins cher que celui de deux appareils séparés.

→ Test Que Choisir : Comparatif Lave-linge séchants

Laurent Baubeste

Laurent Baubeste

Rédacteur technique

Lire aussi

Soutenez-nous, rejoignez-nous

La force d'une association tient à ses adhérents ! Aujourd'hui plus que jamais, nous comptons sur votre soutien. Nous soutenir

image nous soutenir

Newsletter

Recevez gratuitement notre newsletter hebdomadaire ! Actus, tests, enquêtes réalisés par des experts. En savoir plus

image newsletter