Laurent Baubeste
Rédacteur technique
Le lave-linge est, avec le réfrigérateur, l’un des appareils électroménagers les plus présents dans les foyers. Plus de 94 % des Français en possèdent un. Et contrairement aux apparences, la « machine à laver » n’en finit pas d’innover. Lave-linge connecté, moteur Inverter, nettoyage ou défroissage vapeur, lavage par recirculation d’eau, distributeur automatique de lessive : telles sont les dernières innovations proposées par les fabricants. Face à l'éventail et au nombre de modèles proposés, le consommateur doit savoir s'y retrouver.
Encombrement, largeur, hauteur, profondeur, encastrement sous un plan de travail, top amovible, voici quelques-uns des éléments à prendre en compte avant l’achat d’un lave-linge.
Longtemps spécifiques au marché français, les « top » séduisent encore un tiers des Français pour leur faible largeur : de 40 à 46 cm. Leur capacité varie de 5 à 8 kg de linge maximum. Mais ces machines à laver à chargement par-dessus disparaissent au profit d’une autre catégorie de lave-linge, les frontaux.
À chargement par devant, les lave-linge hublot, aussi appelés frontaux, sont désormais les plus vendus sur le marché français. Leurs avantages ? Pouvoir s’installer sous le plan de travail d’une cuisine ou d’une salle de bains ou encore supporter un sèche-linge frontal en « colonne », moyennant l’installation d’un kit de superposition entre les deux appareils. Dans ce dernier cas, privilégiez deux appareils de la même marque, ou, à défaut, du même fabricant.
Majoritairement « pose libre », ces « front » sont également disponibles en version intégrable, permettant la fixation d’une porte décorative sur leur face avant. But avoué : pouvoir dissimuler la machine à laver parmi les meubles d’une cuisine intégrée. Très populaire au Royaume-Uni, cette tendance n’est que peu répandue en France.
Les frontales mesurent généralement 60 cm de large et 85 cm de haut environ pour une capacité maximale oscillant entre 5 et 14 kg. Cependant, de nouvelles catégories de frontales arrivent en France :
En France, le plan de travail d’une cuisine ou d’une salle de bains est historiquement à une hauteur de 85 cm du sol, soit la hauteur d’un lave-linge frontal. Pour glisser un appareil sous ce plan de travail de 3 cm d’épaisseur, la hauteur de votre lave-linge ne doit pas dépasser 82 cm. Le top, partie haute du lave-linge, est traditionnellement retiré pour rester en dessous de cette hauteur limite. Or cette opération est rendue plus délicate sur les lave-linge actuels. La course aux grandes capacités fait que les fabricants exploitent désormais les 3 cm précédemment réservés au top, avec pour conséquence de le rendre inamovible. D’autres fabricants choisissent, pour des raisons esthétiques, d’augmenter la hauteur du bandeau jusqu’à 85 cm. Le top peut alors rester amovible « sur le papier », mais la hauteur du lave-linge au niveau du bandeau restera de 85 cm. Impossible de pousser le lave-linge jusqu’au fond de son emplacement. Le bandeau risque alors de dépasser à l’avant… Enfin, si vous retirez le top de votre lave-linge, sachez qu’il est recommandé de le remplacer par un couvercle de quelques millimètres d’épaisseur, qui isolera l’intérieur du lave-linge.
C’est une question qui se pose lorsqu’on dispose d’une place limitée. À la fois machine à laver et sèche-linge, ces 2-en-1 n’ont pas que des avantages. Notre guide d’achat lave-linge séchant vous dévoile les avantages et les inconvénients de cette solution plébiscitée par 5 à 10 % des Français seulement.
L’idée reçue selon laquelle « plus la capacité du tambour est importante, moins il est nécessaire de faire de lessives, donc plus c’est économique » ne se vérifie pas toujours. Nos tests montrent que tous les lave-linge n’ajustent pas leur consommation proportionnellement à la quantité de linge introduite. D’autre part, remplit-on systématiquement un lave-linge de grande capacité à sa capacité maximale ? La capacité maximale de linge sec est valable pour le programme coton et parfois quelques programmes complémentaires comme « Blanc ». Mais pour les programmes spécifiques ou fragiles, la capacité maximale est moins élevée. Ainsi, la capacité max de textiles synthétiques ne dépasse généralement pas 50 % de la capacité du programme coton. Illustration avec le mode d’emploi suivant :
Programme de lavage | Capacité de chargement d'un lave-linge 8 kg | Capacité de chargement d'un lave-linge 7 kg | Capacité de chargement d'un lave-linge 6 kg |
---|---|---|---|
Coton | 8 kg | 7 kg | 6 kg |
Synthétiques | 3,5 kg | 3,5 kg | 3 kg |
Jean | 3 kg | 3 kg | 3 kg |
Imperméable | 2 kg | 2 kg | 2 kg |
Laine | 2 kg | 2 kg | 1,5 kg |
La vitesse d’essorage des lave-linge atteint désormais 1 000 à 1 600 tours par minute. Le principal intérêt d’un essorage intensif est d’extraire davantage d’eau des fibres de textile. Vos vêtements ressortiront moins humides du tambour et n’en seront que plus rapides à sécher. Si vous possédez un sèche-linge, sa durée de fonctionnement et donc sa consommation électrique en sera diminuée. Compte tenu de la différence de consommation entre un moteur de lave-linge et la résistance d’un sèche-linge, mieux vaut opter pour un meilleur essorage.
Un bémol toutefois puisque l’essorage maximal n'est pas compatible avec tous les types de textiles. Ainsi les programmes délicats, laine, soie ou « lavage à la main » limitent la vitesse d’essorage à quelques centaines de tours, loin de la vitesse d’essorage maximale.
L’étiquette énergie européenne a évolué en mars 2021 et les classes A+, A++ et A+++ ont toutes disparu au profit d’un rééchelonnement des valeurs, de A (la meilleure) à G (la moins bonne). Mais cet étiquetage possède néanmoins des limites puisque les calculs sont désormais basés sur le programme éco 40-60 (coton éco précédemment). Exit les programmes coton et synthétique pourtant encore très populaires selon les résultats de notre enquête menée auprès de près de 3 000 consommateurs. Ainsi, les tests réalisés par Que Choisir sont effectués conjointement sur les programmes coton et synthétique. Les efficacités de lavage, d’essorage et les consommations énergétiques (électricité et eau) sont prises en compte. Également absentes de l’étiquette énergie, l’efficacité de rinçage et la facilité d’utilisation font partie des critères de notre test.
Elle est donnée en kWh. Très théorique, cette valeur se base désormais sur 100 cycles de lavage par an sur le seul programme éco 40-60. Dans la précédente version de l’étiquette, le calcul était basé sur 220 cycles annuels sur le programme coton éco. Les valeurs indiquées sur l’ancienne et la nouvelle étiquette ne sont par conséquent pas directement comparables.
Affichée sur l’étiquette énergie, cette capacité n’est pas valable pour tous les programmes.
Absente des précédentes versions de l’étiquette énergie, la durée de lavage est désormais communiquée. Il s’agit de la durée du programme éco 40-60 à capacité maximale, exprimée en heures et minutes.
Elle est donnée en litre pour un seul et unique cycle, contrairement à la consommation électrique annuelle. Attention, la consommation d’eau n’est pas prise en compte dans la classe énergétique. Ne vous fiez donc pas à la lettre principale (de A à G) pour savoir si votre machine est économe en eau !
Également attribuée sous forme de lettre, de A (très bon essorage) à G (très mauvais). La note est fonction du pourcentage d’eau restant dans le linge après essorage (voir tableau ci-dessous) selon une méthode proche de celle décrite dans notre protocole de test.
Classe d'efficacité d'essorage | Taux résiduel d'humidité |
---|---|
A | Moins de 45 % |
B | 45 % ou plus, mais moins de 54 % |
C | 54 % ou plus, mais moins de 63 % |
D | 63 % ou plus, mais moins de 72 % |
E | 72 % ou plus, mais moins de 81 % |
Le niveau sonore était détaillé dans la précédente version de l’étiquette énergie. Seule la valeur la plus élevée (durant l’essorage) est désormais communiquée. Les émissions acoustiques (en décibels) sont désormais associées à une classe de perception du bruit aérien (de A à D).
L’efficacité de lavage n’est pas indiquée sur l’étiquette énergie, mais un niveau d’efficacité minimum est désormais obligatoire (directive Écodesign).
Elle n’est pas spécifiquement indiquée sur l’étiquette énergie mais la directive Écodesign fixe un plafond.
Bon à savoir Une machine à laver consomme même après avoir terminé son cycle de lavage : la diode ou l’afficheur allumé à la fin du cycle ne fonctionnent pas sans courant… Mieux vaut éteindre et, si possible, débrancher l'appareil immédiatement après usage. De même, programmer un départ différé a pour effet d’entraîner une consommation supplémentaire mais c’est souvent pour une bonne cause : faire fonctionner son lave-linge sur les tarifs heures creuses par exemple.
Les lave-linge séchants font l’objet d’une étiquette énergie spécifique. Divisée en deux parties, elle indique à la fois les données d’un cycle de lavage et séchage (à gauche) et celles d’un cycle de lavage seul (à droite). Seuls l’efficacité d’essorage et le niveau sonore, au bas de l’étiquette, ne sont pas différenciés.
Les fabricants ont également fait des efforts du côté de la consommation. En limitant la quantité d'eau employée durant la phase de lavage, certains appareils se montrent également moins gourmands en énergie. Toutefois, une faible consommation d’eau durant le rinçage a souvent un impact négatif sur la qualité du rinçage, point faible récurrent des machines à laver testées.
À côté du programme coton, on retrouve le traditionnel programme synthétique. Le programme laine est également un classique. Les fabricants jouent, entre autres, sur la cadence de lavage, la quantité d’eau ou la capacité maximale du programme, ce qui limite le feutrage et aide à préserver votre linge. D’autres programmes dédiés aux textiles fragiles peuvent cohabiter suivant les modèles : délicat, soie, lavage à la main. Le relevé de caractéristiques des appareils testés indique la présence de ces différents programmes.
Tous les consommateurs ne trient pas leur linge en fonction de la nature des textiles. Le programme mixte est spécialement développé pour laver des vêtements de textiles différents. Cependant, tous les programmes mixtes ne se valent pas. Sur certains modèles, le mixte désigne simplement le programme synthétique. Nous ne prenons pas en compte ces appareils dans le relevé de caractéristiques des appareils testés.
Enfin, n’oubliez pas que chacun de ces programmes n’accepte pas la même quantité de linge.
Deux types de bandeaux de commandes cohabitent. Le bandeau de commandes « monobouton » fait cohabiter les programmes de lavage et les températures autour d’un unique sélecteur. Le nombre de programmes est alors limité, tout comme la plage de températures.
D’autres bandeaux permettent de choisir un programme (sélecteur rotatif) et une température (touches et diodes par exemple). Le choix programmes/températures est alors plus vaste.
Gardez en mémoire que le bandeau doit être clair et explicite. La sérigraphie (nom des programmes, signification des touches…) doit être la plus lisible possible, de préférence noire sur fond blanc. Préférez les bandeaux francisés qui permettent une prise en main plus rapide. Le nom des programmes doit figurer autour du sélecteur de programmes, certains modèles se contentant de faire figurer des numéros dont la traduction est déportée sur la façade du bac à produits par exemple. Évitez les bandeaux de commandes surchargés de pictogrammes « marketing » qui vous seront inutiles au quotidien.
40 °C et 30 °C sont les températures les plus fréquemment utilisées selon notre dernière enquête. Mais vous n’hésitez pas à adapter la température suivant la nature du linge ou son degré de salissures.
Depuis 2013 et sur incitation des instances européennes, le « 20 °C » fait son apparition, parfois au détriment du « 30 °C » qui disparaît. Si vous préférez laver à 30 °C, vérifiez bien que cette température est disponible sur l’appareil que vous vous apprêtez à acheter.
Le classique bac à produits à 4 compartiments laisse sa place à des compartiments plus larges mais moins nombreux. Le bac pour agent blanchissant (chlore, eau de javel…) est désormais quasiment absent. Le compartiment prélavage passe également à la trappe sur certains modèles, mais vous pouvez toujours placer la lessive directement dans le tambour. Reste le bac à produits associé à la phase de lavage et le bac à adoucissant. Ce dernier doit faire l’objet d’un entretien régulier pour éviter qu’il ne se bouche. Lors de l’achat, vérifiez donc que le siphon du compartiment adoucissant est facilement accessible et que le bac à produits se démonte facilement.
Les bacs à produits s’adaptent au dosage de la lessive liquide. Un accessoire spécifique permet de retenir la lessive liquide dans le compartiment lavage du bac à produits. Sans cet accessoire, la lessive disparaît immédiatement dans la cuve pour tomber soit en fond de cuve (lessive inutilisée), soit sur le linge (risque d’endommager les textiles couleurs).
Des distributeurs de lessive liquide font également leur apparition. Ils s’appellent TwinDos chez Miele, i-DOS chez Bosch et Siemens ou encore AutoDose chez Electrolux, AEG, Beko et Whirlpool. Leur avantage ? Doser la juste quantité de lessive en fonction de la quantité de linge ou du degré de salissure du linge. Ces dispositifs utilisent de la lessive liquide, stockée au préalable dans un réservoir.
Des systèmes d’aide au dosage se développent. Après quelques rotations de tambour, le lave-linge indique via son afficheur la quantité de lessive à introduire. D’autres lave-linge se contentent d’une information a posteriori en activant un témoin de surdosage en fin de cycle. Ces différents dispositifs ont pour but d’inciter le consommateur à lutter contre le surdosage de lessive.
Des systèmes d’aide au dosage se développent. Après quelques rotations de tambour, le lave-linge indique via son afficheur la quantité de lessive à introduire. D’autres lave-linge se contentent d’une information a posteriori en activant un témoin de surdosage en fin de cycle. Ces différents dispositifs ont pour but d’inciter le consommateur à lutter contre le surdosage de lessive.
Universels, à induction, à courant continu, asynchrones ou Inverter, différents types de moteurs cohabitent sur les lave-linge. Les moteurs universels sont les plus basiques mais leur rendement est limité. Autre inconvénient, les balais alimentant le rotor s’usent par frottement, limitant leur durée de vie. Les autres types de moteurs suppriment tout frottement. Leur longévité est donc théoriquement plus importante. Revers de la médaille, l’électronique qui les commande pourrait être plus complexe. Certains fabricants n’hésitent pas à augmenter la durée de garantie de ces moteurs, mais pas forcément de l’électronique de commande. Enfin, leur niveau sonore est généralement plus faible.
Tambour et cuve sont trop souvent confondus. Le premier, systématiquement en Inox, contient le linge. La seconde contient le tambour et l’eau de lavage. Autrefois en acier Inox, cette cuve est désormais en plastique sur la majorité des lave-linge. Certains modèles haut de gamme conservent des cuves en Inox, dont la durabilité est théoriquement meilleure. C’est le cas sur certaines frontales Miele ou Asko.
Les machines à laver sont dotées de nombreuses sécurités de fonctionnement. Voici une liste non exhaustive des principales sécurités disponibles sur le marché :
Sécurité enfant. Fonction empêchant les enfants de modifier le programme lors du fonctionnement de l'appareil.
Sécurité antidébordement. Déclenche la vidange en cas de niveau d'eau anormalement élevé.
Sécurité antibalourd. Limite (ou supprime) l'essorage quand le linge, mal réparti dans le tambour, fait trop vibrer l'appareil.
Sécurité de porte. Bloque l’ouverture de porte durant le fonctionnement (obligatoire sur tous les lave-linge). Lorsque cette sécurité est thermique, un temps d’attente est nécessaire entre la fin du cycle de lavage et le déverrouillage de la porte.
Sécurité d’arrivée d’eau. En cas de durée anormale de remplissage, le lave-linge arrête la prise d’eau.
Tuyau d’arrivée d’eau blindé. Le tuyau est blindé pour éviter tout éclatement en cas de surpression.
Sécurité anti-éclatement du tuyau (« aqua lock »). Le tuyau d'arrivée d'eau est doublé d’une gaine. Si jamais il éclate, un système mécanique vient interrompre l’arrivée d’eau.
Sécurité antifuite. La partie basse du lave-linge est équipée d’un système de récupération d'eau avec flotteur placé sous la cuve du lave-linge. En cas de fuite, ce bac se remplit et active un interrupteur via le flotteur. La pompe de vidange est alors activée et l’eau est évacuée.
Sécurité « aquastop ». L’électrovanne est déportée à l’extérieur du lave-linge et directement branchée sur le robinet d’eau. Le tuyau est donc sous pression uniquement lorsque le lave-linge prend l’eau. En outre, il est doublé d’une gaine qui peut conduire vers un système de sécurité antifuite placé sous la cuve.
C’est un fait, les consommateurs veulent acheter moins cher. Les lave-linge n’échappent pas à cette tendance. La fourchette de prix varie peu – de 199 à 2 000 € – mais le prix moyen de vente ne cesse de chuter. Entre 2012 et 2013, il aurait perdu 9 € en seulement 1 an pour s’établir à 370 € en moyenne selon le Gifam (Groupement interprofessionnel des fabricants d’appareils d’équipement ménager).
La progression des marques de distributeurs (MDD) est une constante sur ce marché. Tous les distributeurs possèdent leur propre marque, certaines grandes surfaces spécialisées disposant même d’une seconde marque positionnée un cran au-dessus de leur marque d’entrée de gamme. Que Choisir intègre régulièrement ces MDD dans ses tests électroménagers.
Distributeur | Marque d'entrée de gamme | Seconde MDD |
---|---|---|
Auchan | Selecline | Qilive |
Boulanger | Listo | EssentielB |
But | Aya | Signature |
Carrefour | Carrefour Home | - |
Cdiscount | Oceanic | Continental Edison |
Conforama | Far | Saba |
Cora | Doméos | - |
Darty | Proline | Thomson |
Électro Dépôt | High One | Valberg |
L’analyse du cycle de vie d’un lavage en machine révèle quel critère a le plus d’impact sur l’environnement. Et contrairement à ce que l’on peut penser, ce n’est pas la fabrication mais l’utilisation d’un lave-linge qui pèse le plus dans la balance.
Durant la phase d’utilisation, c’est la lessive (mais aussi sa production et son traitement parmi les eaux usées) qui a le plus d’impact sur l’environnement. Les deux critères suivants ne sont autres que la consommation électrique et la consommation d’eau, critères qui sont tous deux mesurés dans nos essais. Malheureusement, les lave-linge les plus économes sacrifient le plus souvent les performances de lavage et de rinçage. Les filtres « Efficacité » et « Consommation » de notre comparateur vous aideront à trouver l’équilibre entre performance et économie/écologie, en fonction de votre niveau d’exigence.
En fin de vie, les lave-linge doivent être collectés via un éco-organisme afin d’être recyclés ce qui permet de récupérer une partie des matériaux utilisés pour leur fabrication. Quant au transport de l’appareil, sur terre ou sur mer, son impact reste limité au regard des autres critères.
Autre impact environnemental encore peu connu, les vêtements en fibres synthétiques libèrent des microplastiques lors du lavage (surtout lors des premiers lavages). Peu ou pas collectées en station d’épuration, ces microfibres finissent dans les cours d’eau et au-delà dans les océans polluant ainsi la faune marine et leurs prédateurs. À partir du 1er janvier 2025, les lave-linge commercialisés en France devraient être équipés de filtres à microfibres plastiques, censés collecter ces déchets. Des travaux sont également en cours au niveau européen : des critères d’exigence minimum (Ecodesign) pourraient donc aussi s’appliquer aux vêtements, exigeant par exemple un prélavage des vêtements en usine à l’aide d’équipements spéciaux. Mais pour l’heure, les systèmes de mesures des microplastiques, tout comme les filtres à microfibres eux-mêmes, n’en sont qu’à leurs balbutiements. Seule solution d’ici là, privilégiez les fibres naturelles aux textiles synthétiques (acrylique, polyester, nylon, élasthanne, lycra…).
Laurent Baubeste
Rédacteur technique
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