GUIDE D'ACHAT

CouetteBien choisir sa couette

Type de garnissage, grammage, dimensions, entretien… Pas facile d’acheter une couette, tant les critères de choix sont nombreux.

Naturelle ou synthétique ?

Il existe deux grands types de garnissage : le naturel (plumes et duvet) et le ­synthétique (polyester).

Les couettes naturelles

Elles sont plus durables et garantissent des nuits bien au chaud. Sur le plan du confort thermique, notre test ne montre pas de réelle différence entre naturelle et synthétique. C’est donc surtout une affaire de goût. Principaux points noirs des naturelles : ­l’entretien (il est conseillé de ne pas les laver soi-même et de les porter au pressing), les risques d’allergie (certains traitements les minimisent) et surtout le prix. Il varie selon le pourcentage de duvet. Plus celui-ci est important, plus la couette est chère. Aérien et doux, le duvet apporte chaleur et moelleux. Pour avoir légèreté et gonflant, optez pour une couette avec un taux élevé en duvet (70-90 %). À pouvoir thermique égal, les modèles plus riches en plumes et en plumettes sont plus lourds et favorisent donc la transpiration. De plus, si elles sont très grosses, vous ­risquez de sentir les petits ­cartilages des plumes sous ­l’enveloppe. Oie ou canard ? Le duvet d’oie est le plus ­recherché, donc le plus cher. En théorie, il est plus performant. Mais ce n’est pas une garantie en soi. Tout dépend de la qualité du duvet. Enfin, le duvet de ­canard eider est considéré comme le top du top. L’eider est une espèce protégée. Son duvet est princi­palement ­recueilli sur les nids. Son prix ­élevé (environ 4 000 € pour une couette de 140 x 200 cm) reflète donc ­davantage la difficulté de récolte que les qualités ­intrinsèques du produit.

Les couettes synthétiques

Légères, faciles à entretenir, elles sont bien plus abordables. On les recommande aux allergiques. Il existe de nombreuses variétés de fibres en polyester (Quallofil Air, Hollofil, Cyclafill…). Plus les fibres sont élaborées de façon à contenir de l’air, plus elles sont légères tout en restant isolantes. Certaines sont siliconées pour avoir un toucher proche des couettes ­naturelles, les fibres glissent plus facilement les unes sur les autres comme le duvet. Enfin, la plupart des fabricants développent des gammes à base de polyester ­recyclé, souvent ­associées à des enveloppes ­également « vertes », coton « bio », viscose de bambou, etc. On trouve aussi des couettes en laine, en soie et en bambou mais ces produits sont marginaux par rapport aux deux familles précédentes.

Quelles dimensions de couette pour mon lit ?

La couette doit déborder de 20 à 40 cm de chaque côté du lit pour que vous ne sentiez pas d’entrée d’air une fois couché.

Les traitements

De plus en plus de marques revendiquent des ­traitements antiacariens, anti­bactériens ou antipunaises de lit (en recrudescence à Paris). Ils peuvent être appliqués sur l’enveloppe et/ou le garnissage. Certains fabricants utilisent des huiles essentielles encapsulées dans les fibres du textile telles que l’eucalyptus, la ­lavande ou le citron. Sont-ils efficaces et dénués de toxicité ou s’agit-il d’arguments purement marketing ? Autant de questions sans réponse, faute de test. Pour éviter la venue de ces hôtes indésirables, le plus sûr est de laver fréquemment draps, housses protectrices et couette (une fois par an), ­d’aérer la chambre, de ne pas surchauffer et de retourner le matelas une à deux fois par an.

L’enveloppe

Sa qualité est importante pour éviter que le ­duvet et les fibres synthétiques ne s’échappent. La densité du tissage varie en fonction du nombre de fils par centimètre ­carré. Pour les garnissages naturels, l’idéal est une ­enveloppe en percale dont le tissage tourne ­autour de 120 à 150 fils/cm². Pour une enveloppe de couette synthétique, préférez un tissage ­au-dessus de 90 fils/cm². ­Hélas, cette information est rarement disponible sur l’étiquetage.

Quel grammage ?

Plus les couettes naturelles ont de duvet, plus elles sont ­légères. Pour une couette d’été avec 90 % de duvet, le grammage est d’environ 180 g/m². Comptez 270 g/m² pour un modèle hiver. Pour une même performance d’isolation, les couettes synthétiques sont un peu plus lourdes : 200 à 250 g/m² pour une couette d’été et de 300 à 450 g/m² pour une hiver. Il existe des couettes très chaudes avec 500 g/m² de garnissage synthétique.

Les couettes 4 saisons

Elles se composent de deux couettes de grammages différents (par exemple, 200 et 350 g/m²). Selon la température de la pièce, on peut utiliser l’une ou l’autre, la plus ­légère pour l’été, la plus lourde pour la mi-saison, voire les deux en hiver.

Florence Humbert

Florence Humbert

Gabrielle Théry

Gabrielle Théry

Rédactrice technique

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