CaméscopesLa haute définition pour tous
Même si leurs ventes ne cessent de baisser depuis quelques années, les caméscopes restent sans doute le moyen le plus adapté pour filmer en amateur. D’ailleurs, les innovations se succèdent. Après être passés de l’analogique au numérique, la grande majorité des caméscopes filment désormais en haute définition.
Pas le choix du support
Même si des modèles à disque dur sont encore commercialisés, presque tous les caméscopes enregistrent désormais sur carte mémoire flash au format SDHC. Malheureusement, la carte n’est généralement pas fournie. Il faudra donc en acheter une, à moins que l’appareil intègre une mémoire interne. Vu le prix de plus en plus abordable des cartes mémoires, mieux vaut opter pour un modèle de grande capacité : 16 gigaoctets (Go), par exemple, permettent d’enregistrer de 1 à 2 heures de programme en qualité maximale selon les modèles. Il vous en coûtera entre 10 et 20 €. Vous aurez toujours la possibilité d’acquérir une autre carte pour augmenter encore cette capacité. À noter qu’un format SDXC, qui permet d’atteindre des capacités encore plus importantes, est en train d’apparaître. Si la plupart des caméscopes sont compatibles, ces cartes sont encore chères.
Focale : gare au recul
Les caméscopes sont en général équipés d’un zoom optique dont la capacité varie selon les modèles de 10× à plus de 60×. Sachez néanmoins qu’un zoom trop puissant nécessite l’emploi d’un pied afin d’éviter que l’image ne tremble. Outre la puissance du zoom, prenez garde aussi à la focale minimale. Autour de 40 mm, vous risquez de manquer de recul en intérieur ou de ne pas pouvoir filmer tous les détails d’un paysage. Mieux vaut dans ce cas opter pour une focale mini de 33 mm ou moins.
Ne pas confondre HD… et HD
Presque la totalité des caméscopes enregistrent désormais en haute définition. Dans l’idéal, préférez un modèle « Full HD », enregistrant en mode 1080 lignes × 1920 pixels (soit plus de 2 millions de pixels par image), plutôt qu’un modèle « HD », qui se contente d’une résolution de 1280 × 720 (soit moins de 1 million de pixels par image). Dans les deux cas, attention : certains appareils n’hésitent pas à filmer dans une résolution plus faible avant de recréer artificiellement les pixels manquants par « interpolation ». Une manipulation que les fabricants ne mettent pas en avant mais qui a tendance à faire perdre du « piqué » à l’image. Néanmoins, la définition ne fait pas tout. Le résultat final dépend aussi de la qualité de l’optique, du traitement des images, de l’efficacité de l’autofocus et du stabilisateur d’image.
L’écran tactile s’impose
De plus en plus de caméscopes sont équipés d’un écran tactile « multitouch » qui facilite la navigation dans les menus. Il offre la possibilité d’agrandir un cliché en écartant les doigts ou de faire la mise au point en appuyant sur l’écran, comme on le ferait sur un smartphone. Mais qu’ils soient tactiles ou non, la plupart des écrans deviennent difficiles à utiliser lorsque les reflets du soleil sont trop importants. Un défaut d’autant plus dommageable que le viseur, qui pouvait pallier ce problème, ne se retrouve désormais que sur les modèles haut de gamme. Pour limiter ce phénomène de reflets, certains modèles intègrent un filtre teinté assez efficace.
Les détails qui comptent
Au moment de faire votre choix, prenez aussi en compte le poids du caméscope (quelques dizaines de grammes peuvent faire la différence) et son ergonomie. Il doit se caler dans la paume de la main et les touches les plus utilisées (zoom, enregistrement…) doivent être facilement accessibles. Seuls certains caméscopes sont livrés avec un chargeur externe qui permet de continuer de filmer pendant que la batterie se recharge, à condition d’investir dans un second accu. Par ailleurs, si la quasi-totalité des caméscopes sont capables de prendre des photos, ce n’est pas leur fonction principale et le résultat n’est jamais extraordinaire.
N’oubliez pas le son
Les caméscopes sont tellement compacts qu’il n’est pas rare que le micro interne capte les bruits générés par l’appareil lui-même (moteur du zoom, cliquetis des boutons, bruits électroniques….). Il existe toutefois une solution pour atténuer ce phénomène : installer un micro externe. Encore faut-il que le caméscope soit muni d’une prise spécifique. La plupart d’entre elles sont standard (presque tous les micros externes vendus dans le commerce peuvent y être adaptés), mais certains fabricants ont adopté leur propre connectique qui oblige à se procurer un micro externe de la même marque dont le rapport qualité/prix ne sera pas forcément compétitif.
Gare à la connectique
Tous les caméscopes haute définition sont équipés d’une sortie HDMI (standard, mini ou micro) afin de pouvoir les relier à un téléviseur HD. Mais attention : le câble HDMI est rarement livré avec le caméscope. Il vous en coûtera entre 10 et 20 €. En revanche, la prise YUV, utilisée principalement pour diffuser les films sur un vidéoprojecteur, n’est pas systématique. La plupart des caméscopes proposent en outre une sortie vidéo composite (prise « cinch », appelée aussi « RCA ») qui permet d’afficher l’image sur n’importe quel téléviseur, même un peu ancien, mais en qualité moindre (définition standard).
Des prix en baisse
On trouve désormais des caméscopes haute définition à moins de 200 €, mais pour obtenir une meilleure qualité d’image et des fonctionnalités complètes, il n’est pas rare de devoir débourser 500 € ou plus. Pour profiter pleinement de la haute définition, mieux vaut déjà posséder un matériel compatible, notamment un téléviseur HD et un ordinateur puissant.