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Anne-Sophie Stamane
Pour les buveurs de thé et les adeptes de la bouillotte, la bouilloire électrique est un incontournable qui porte rapidement de l’eau à ébullition. Les appareils à température réglable apportent un plus, en proposant des paliers de chauffe intermédiaires entre 40 et 90 °C.
Si on a besoin d’eau chaude plusieurs fois par jour pour préparer du thé ou des infusions, ou encore pour remplir une bouillotte, une bouilloire s’acquitte de cette tâche rapidement. Après un simple appui sur le déclencheur, l’eau se met à chauffer grâce à une résistance qui transforme l’électricité en chaleur et atteint, en 3 minutes environ, l’ébullition, ou la température demandée s’il s’agit d’une bouilloire réglable. En comparaison, une casserole d’eau occupe une place sur la table de cuisson, et ne s’arrête pas automatiquement : il faut garder un œil sur elle et stopper la plaque au bon moment pour éviter de consommer trop d’électricité. En plus, il est impossible d’obtenir une température intermédiaire, à moins de disposer d’un thermomètre pour surveiller la montée en température. Enfin, remplir une bouillotte à partir d’une casserole expose à un risque de brûlure !
Les prix démarrent à 10 € pour une bouilloire basique d’entrée de gamme et peuvent atteindre 250 € pour un modèle design de marque, la majorité des produits tournant autour de 30 €. Il faut compter entre 30 € et 290 € pour une bouilloire à température réglable, le cœur de marché se situant autour de 70-80 €.
Les bouilloires simples, suffisantes pour se préparer un thé noir en sachet ou une soupe instantanée, ont longtemps dominé le marché. Une simple pression déclenche leur fonctionnement. On trouve dans cette catégorie les bouilloires de voyage, de contenance réduite, qui se casent dans une valise.
Les bouilloires réglables, longtemps vendues uniquement chez les marchands de thé et limitées à 2 ou 3 modèles, se trouvent aujourd’hui facilement dans les grandes surfaces, sur Internet et dans les magasins spécialisés. Selon les marques, la fourchette de températures varie : de 40 à 100 °C sur certaines, de 60 à 100 °C pour la majorité.
Quelques modèles de bouilloires comportent un filtre pour faire infuser des feuilles de thé ou de plantes directement dedans. Pas besoin de théière, la bouilloire s’occupe de tout de A à Z. Pratique, à condition de ne pas avoir besoin de la bouilloire pour un autre usage, car on ne peut pas y faire chauffer de l’eau tant que le breuvage n’est pas terminé. Et, quand on passe d’un type de thé à un autre, il faut veiller à bien nettoyer le filtre et la bouilloire pour limiter le mélange des saveurs.
Si, en plus d’aimer le thé, vous êtes amateur de « slow coffee », vous ferez d’une pierre deux coups en optant pour une bouilloire col de cygne adaptée aux deux usages. Ce type d’appareil chauffe l’eau comme n’importe quelle bouilloire électrique réglable mais, en plus, le bec verseur fin et long ralentit le versement du liquide, ce qui améliore sa répartition sur le café dans le filtre.
Les fabricants utilisent 3 types de matériaux.
Le plastique résiste bien aux chocs et est plus léger à l’usage, deux qualités importantes pour un appareil destiné à être manipulé quotidiennement. Mais le risque de contamination de l’eau chaude par des microparticules et des polluants comme les bisphénols légitime le choix de l’Inox ou du verre.
L’Inox a l’avantage d’être robuste, facile à entretenir et dénué de tout soupçon de pollution, en dépit d’un look un peu austère.
Les bouilloires en verre sont souvent jugées plus jolies, car on peut voir l’eau chauffer. Attention toutefois, elles sont par définition plus fragiles et plus lourdes. Et la transparence dévoile tout, y compris les traces de calcaire…
Sur le papier, plus la puissance est élevée, plus l’eau chauffe vite. D’ailleurs, les modèles « rapid boil », peu présents en France, affichent une puissance de 3 000 W. Concrètement, les fabricants adaptent la puissance des bouilloires à leur contenance. Au-dessus de 1,7 l, la puissance est de 2 400 W, de 2 200 W entre 1,2 et 1,5 l et de 2 000 W pour 1 l. Les fluctuations autour de ces valeurs influent sur la vitesse de chauffe… et la consommation d’électricité !
Porter 1 l d’eau à ébullition en utilisant une bouilloire électrique consomme en moyenne 108 Wh, pour un temps de préparation de 3 min 48 s. Nous avons comparé ces chiffres à ceux obtenus lors de nos essais de plaques de cuisson à induction : chauffer de l’eau dans une casserole non couverte sur une plaque en mode boost consomme 120 Wh. Mais c’est aussi plus rapide, et de loin ! Attention toutefois, la bouilloire s’arrête automatiquement dès que l’eau arrive à température, ce n’est pas le cas de la plaque à induction, qui risque de consommer encore plus si personne n’est là pour l’éteindre au bon moment.
Plusieurs modèles proposent une option de maintien de la température. Pratique pour les têtes en l’air qui répondent au téléphone en oubliant qu’elles ont mis de l’eau à chauffer : il n’est plus nécessaire de relancer la machine. Mais cela augmente la consommation d’électricité.
Fatalement, une bouilloire en fonctionnement fait du bruit. Il faut en tenir compte, surtout si elle est branchée dans une cuisine ouverte. Cette nuisance est limitée avec un modèle à double paroi qui amortit un peu le bruit généré en fonctionnement. En bonus, avec ce système, l’isolation est meilleure : le risque de brûlure est moindre et l’eau reste chaude plus longtemps.
Qu’elle soit ouverte ou fermée, veillez à ce que la prise en main soit bonne.
Opter pour le volume maximal est tentant, mais ayez en tête qu’une bouilloire pleine pèse lourd. Mieux vaut vous en tenir à vos besoins. Un litre est souvent suffisant, les tasses et théières dépassant rarement cette capacité. À l’inverse, attention aux modèles dont le niveau minimum est de 0,4 l : vous ne pourrez pas vous contenter de faire chauffer de l’eau pour un seul mug. Mieux vaut opter pour un minimum à 0,2 l.
Les bouilloires d’un seul tenant se font rares. Celles dissociables de leur socle sont monnaie courante. Les plus ergonomiques sont dotées d’un socle pivotant à 360°, la bouilloire est alors adaptée aux droitiers comme aux gauchers.
Un couvercle solidaire évite d’avoir à chercher où le poser ou de le perdre. Revers de la médaille, le remplissage est parfois moins aisé et le nettoyage nécessite quelques contorsions. Afin de faciliter l’opération, l’ouverture doit être assez large pour laisser passer une main et son éponge.
Plusieurs systèmes coexistent (boutons ou molette sur la poignée, sur le socle ou sur la bouilloire). Quelques modèles à température réglable sont équipés d’un écran.
Elles limitent le risque de brûlures, une option à considérer s’il y a des enfants à la maison pour éviter tout accident.
Anne-Sophie Stamane
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