GUIDE D'ACHAT

Bois de chauffageQuel bois choisir pour se chauffer

Le rendement et la pollution d’un insert ou d’un poêle à bûches dépendent de sa conception, de l’intensité à laquelle il fonctionne, mais aussi de la qualité du bois de chauffage.

Quel bois utiliser ?

Du bois sec

Un bois de chauffage de qualité doit être sec. Son taux d’humidité ne doit jamais excéder 20 %. En effet, les émissions de polluants explosent au-delà de 25 % d’humidité. Quant au rendement, il chute. Mais les bois de chauffage livrés affichent entre 15 et 40 % d’humidité, avec une moyenne à 30 %. Comme on ne peut pas faire confiance aux vendeurs, voici comment reconnaître du bois sec :

  • si le bois est lourd, s’il y a de la mousse ou des champignons sur les bûches, si l’écorce ne se détache pas facilement, le bois est trop humide ;
  • si le bois est léger et fendillé, sans moisissures ni champignons, si cogner deux bûches l’une contre l’autre les fait résonner dans un bruit sec, il est prêt à l’emploi.

On peut aussi s’approvisionner à l’avance et faire sécher le bois chez soi. Il doit être coupé et fendu au bon format. Le bois refendu en petites bûches sèche plus vite que sous forme de rondins. Il faut le stocker à l’abri des intempéries, évitant qu’il soit en contact avec le sol, dans un endroit ventilé et si possible exposé au sud pour que le soleil accélère le séchage. Si le bois vient d’être coupé, il convient de le stocker au moins 2 ans, ou 18 mois minimum s’il est exposé plein sud.

Le stoker à l’abri est impératif. Exposé aux intempéries, le bois est trop humide pour chauffer correctement. Comparé à un bois sec, cela exige de doubler les quantités pour obtenir la température voulue. C’est ruineux, polluant et néfaste pour le conduit de cheminée.

Du bois de feuillu dur

Le bon bois de chauffage brûle lentement.

Les bois tendres comme le peuplier, le saule ou le bouleau se consument trop rapidement. Ils conviennent en revanche à l’allumage du feu.

Les résineux présentent l’avantage d’un haut pouvoir calorifique, mais brûlent trop vite.

Les bois les plus adaptés sont les feuillus durs comme le chêne, le charme, le hêtre, l’orme, le robinier ou le frêne, qui cumulent les atouts. Un stère de chêne fournit 1 700 kWh, contre 1 300 pour un stère de peuplier. Attention au châtaignier : c’est un feuillu dur, mais il éclate en brûlant.

Quelle que soit l’essence, brûler les bûches sans l’écorce pollue moins.

Les bois de récupération vernis ou traités doivent être écartés. Leur combustion dégage des gaz toxiques.

Les labels du bois bûche

Pour connaître le taux d’humidité du bois bûche qu’on se fait livrer, il faut acheter du bois labellisé. Qu’on opte pour du bois « France bois bûche », du bois « NF bois de chauffage » ou du bois « ONF Énergie bois », on a le choix entre plusieurs classes d’humidité, entre du bois prêt à l’emploi ou à stocker. Le taux d’humidité figure sur la facture, c’est une garantie.

Si la facture indique plus de 20 %, le bois doit être stocké avant utilisation, plus ou moins longtemps selon le taux.

Acheter au bon moment

L’approche de l’hiver n’est pas la meilleure période pour profiter de prix bas et de délais de livraison courts. Il est préférable de renouveler son stock de bûches au printemps.

Rappelons que le bois s’achète au volume, en mètres cubes, et jamais au poids puisque le bois humide pèse beaucoup plus lourd que le bois sec.

Comment savoir si on pollue ?

Une vitre qui s’encrasse rapidement, des braises importantes, des parois qui goudronnent : tous ces signes témoignent d’une mauvaise combustion et d’une forte pollution.

À l’inverse, une vitre propre et une cendre fine en faible quantité attestent d’une combustion parfaite et très peu émissive en polluants.

Les astuces pour polluer moins

L’allumage du feu par le haut

Cette technique venue de Suisse divise les émissions de cette phase très polluante par deux, ça mérite de changer ses habitudes. Il s’agit d’empiler les bûches en plaçant les plus grosses en dessous et en laissant un peu d’air entre chacune, puis de poser le petit bois d’allumage dessus. Le bois va alors brûler de haut en bas et les gaz de combustion si polluants seront éliminés dans les flammes.

Le rechargement en bois

Il doit se faire aussitôt qu’il n’y a plus de flammes, sur le lit de braises vives, en ouvrant la porte le moins longtemps possible pour éviter de refroidir la chambre de combustion.

Le conduit de fumée

Le tirage est déterminant pour la qualité de la combustion du bois et le fonctionnement de l’installation. Pour qu’il se fasse bien, le conduit de fumée doit être en bon état. Mieux vaut le faire contrôler s’il est ancien.

Le ramonage

Le ramonage du conduit de fumée est indispensable. Seul un ramonage mécanique peut garantir l’absence d’obstruction. Cet entretien doit se faire deux fois par an, dont une en période de chauffe. Que Choisir l’a souligné à plusieurs reprises, un produit chimique dit « de ramonage » n’équivaut pas à un véritable ramonage.

Élisabeth Chesnais

Élisabeth Chesnais

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