AntivirusComment choisir son antivirus ?
De Norton à Avast, de Kaspersky à AVG, d’Eset à Avira en passant par Bitdefender, McAfee ou F-Secure, au total, plus d’une dizaine d’éditeurs proposent des solutions pour sécuriser les ordinateurs. Choisir le bon antivirus est d’autant plus compliqué que certains sont payants alors que d’autres se présentent comme gratuits et que le nombre et la qualité des services proposés varient considérablement d’une suite à l’autre. Voici quelques éléments pour vous aider à vous y retrouver dans la jungle des logiciels de sécurité.
→ Test Que Choisir : Comparatif Antivirus
En résumé : ce qu’il faut savoir avant d’installer un antivirus
- Même si aucun n’est infaillible à 100 %, disposer d’un antivirus sur chacun de ses ordinateurs est une sage précaution.
- Nos tests montrent que les antivirus gratuits sont globalement aussi efficaces que les payants, mais ils intègrent moins de services annexes.
- Mieux vaut télécharger son antivirus directement sur le site de l’éditeur.
- Outre la détection des menaces, il faut aussi tenir compte de l’impact de l’antivirus sur les performances de l’ordinateur, de sa facilité d’installation et d’utilisation ainsi que de sa gestion des alertes.
Faut-il installer un antivirus ?
La menace est telle qu’installer un antivirus est une sage précaution. Sachez toutefois que les ordinateurs récents fonctionnant sous Windows sont équipés de Microsoft Defender Antivirus, l’antivirus gratuit de Microsoft. Associé au pare-feu de Windows qui contrôle les échanges entre l'ordinateur et le réseau, il se charge de repérer les logiciels malveillants qui chercheraient à s’installer sur l’ordinateur. D’autres solutions antivirus intègrent leur propre pare-feu. Sur les Mac, le risque d’infection n’est pas nul mais la menace est moins présente que sur les PC.
Comment fonctionne un antivirus ?
Pour détecter les codes malveillants, l’antivirus combine en général plusieurs méthodes. Tout d’abord, il bloque l’accès à certains sites malveillants connus. Les navigateurs procèdent eux aussi à de tels blocages. Ensuite, il compare les codes avec une base de signatures tenue à jour par l’éditeur et scrute les fichiers qui chercheraient à s’installer sur l’ordinateur en s’appuyant sur la reconnaissance de parties de codes et en analysant le comportement des fichiers exécutés sur l'ordinateur. Enfin, il s’appuie sur des services cloud (bases de données hébergées en ligne) pour fournir une protection supplémentaire.
Les antivirus sont-ils efficaces ?
Si aucun logiciel de sécurité Internet n’est infaillible et que tous ne détectent pas forcément les mêmes menaces, nos tests d’antivirus montrent que la plupart des solutions présentes sur le marché offrent des performances correctes. Outre la détection des malwares, les solutions payantes intègrent des services annexes absents de certains antivirus gratuits, que ce soit pour limiter l’accès des enfants à certains contenus (contrôle parental), pour protéger ses données sensibles (coffre-fort numérique), pour assurer une sauvegarde automatique de certains fichiers, renforcer la sécurité des paiements, mieux maîtriser la gestion de ses mots de passe, sécuriser la connexion à un réseau Wi-Fi public (VPN), etc. Autant d’outils qui peuvent s’avérer utiles pour certains utilisateurs.
Un antivirus, combien ça coûte ?
S’y retrouver dans les tarifs des suites de sécurité est plus compliqué qu’il n’y paraît. Les prix varient non seulement en fonction de l’éditeur (de 56 à 100 € par an) mais aussi, au sein de la gamme d’un même éditeur, selon la durée de la licence (1 ou 3 ans) et le nombre d’appareils sur lesquels le logiciel peut être installé. Selon une enquête que nous avons réalisée auprès de nos lecteurs, la dépense moyenne tournerait autour de 42 € par an. N’hésitez pas à comparer les offres et à profiter des périodes d’essai gratuit que la plupart des éditeurs proposent. Non seulement vous pourrez tester le produit, mais en plus, vous pourriez recevoir une offre promotionnelle pour vous inciter à vous abonner.
Peut-on faire confiance aux antivirus gratuits ?
Nos tests montrent que les performances des antivirus gratuits en matière de détection des menaces sont très proches de celles des antivirus payants. Ce n’est pas vraiment étonnant dans la mesure où leurs systèmes de protection sont souvent les mêmes. En plus, comme ils sont gratuits, on peut en changer à tout moment. En contrepartie, le service support est souvent limité et les services complémentaires rares. Quant aux nombreuses sollicitations qui apparaissent à l’écran pour inciter l’utilisateur à basculer vers la version payante, elles peuvent vite devenir pénibles.
Quels sont les autres critères à contrôler ?
Si le disque dur de votre ordinateur est presque plein, pensez à vérifier l’espace dont aura besoin le logiciel. Cette donnée est généralement fournie par l’éditeur. Essayez aussi de savoir quel impact aura l’installation de l’antivirus sur les performances de l’ordinateur, surtout si ce dernier est un peu ancien. Vous pouvez le savoir en consultant nos tests d’antivirus, mais surtout en installant une version d’essai de l’antivirus sur le PC. Enfin, moins vous êtes expert en sécurité informatique et plus vous avez intérêt à opter pour un antivirus facile à installer et à utiliser. Dans le cas contraire, vous risqueriez de fausser le paramétrage ou de ne pas bien réagir à certaines alertes.
Quelles sont les principales menaces auxquelles sont exposés les ordinateurs ?
Les virus et les vers qui avaient pour objectif de perturber le fonctionnement des ordinateurs n’ont plus la cote. Désormais, les pirates cherchent à gagner de l’argent. Ils disposent pour cela de plusieurs outils qui peuvent se cacher au cœur de fichiers d'apparence anodine téléchargeables gratuitement sur le Web ou être dissimulés dans des pièces jointes.
Le spyware (ou logiciel espion)
Une fois installé sur l’ordinateur, il permet au pirate de récupérer des informations contenues sur l'ordinateur ou d’effectuer certaines tâches. Il en existe plusieurs variantes, parmi lesquelles :
- l’adware, qui recense les sites visités par l'utilisateur afin de faire apparaître de la publicité ciblée sur son écran ;
- le keylogger (ou enregistreur de frappe), qui enregistre ce que tape l'utilisateur sur son clavier afin de détecter des numéros de carte bancaire, des identifiants, mots de passe, etc. ;
- le hijacker, qui change la page d'accueil, modifie la page de recherche ou ajoute des favoris au navigateur Web.
Le cheval de Troie (ou trojan)
Ce programme d'apparence anodine recèle une fonction cachée qui permet au pirate d'accéder aux données contenues dans l'ordinateur, voire de prendre le contrôle de la machine ou de l’utiliser pour réaliser des actes malveillants (attaques informatiques ou autres). En fait, la plupart des logiciels malveillants (ou maliciels) appartiennent à cette catégorie.
Le rootkit
Il dissimule les accès frauduleux ouverts par les pirates afin de leur permettre de s'introduire quand ils le souhaitent au cœur de la machine.
Le rançongiciel (ou ransomware)
Il chiffre les données contenues sur l’ordinateur (et les fichiers accessibles en écriture sur des dossiers partagés si l’ordinateur est connecté à un réseau) puis envoie un message à l’utilisateur lui demandant de payer une certaine somme pour récupérer la clé qui permet de déchiffrer ses documents.
Le phishing
Il ne s’agit pas à proprement parler d’un logiciel malveillant. Le phishing prend la forme d’un faux courriel censé avoir été émis par une administration ou une entreprise connue (banque, opérateur, etc.) qui renvoie vers un site pirate sur lequel le destinataire est invité à transmettre des données personnelles (identifiant, mot de passe...) sous prétexte d'une mise à jour ou d'une vérification.
Gare aux faux antivirus
Méfiez-vous des antivirus inconnus que vous pourriez dénicher sur Internet. Certains sont en réalité considérés comme des logiciels malveillants par les éditeurs sérieux. Pseudo-comparatifs (10meilleursantivirus.com, les7meilleurs.fr…), apparition de messages inquiétants assurant que l’ordinateur est infecté (et proposant la solution pour y remédier), tous les moyens sont bons pour inciter les internautes à les télécharger. Un conseil : passez votre chemin. Non seulement vous risqueriez de ne pas être protégé efficacement, mais surtout, le logiciel pourrait être lui-même à l’origine d’une infection.
Où acheter son antivirus ?
Le mieux est de le télécharger directement sur le site de l’éditeur. Dans le cas contraire, vous ne seriez pas à l’abri de récupérer une mauvaise version voire une version vérolée. Ne vous jetez pas non plus aveuglément sur les antivirus disponibles à l’essai sur les ordinateurs neufs. Pensez à comparer.
Nos conseils pour vous protéger
La grande majorité des menaces ne s’introduisent sur l’ordinateur qu’avec une intervention de l’utilisateur. L’application de quelques règles permet donc de limiter considérablement les risques d’infection.
L’e-mail étant le principal vecteur d’infection, méfiez-vous des pièces jointes, même si elles proviennent d’expéditeurs connus, et ne cliquez pas aveuglément sur les liens qu’ils contiennent. Ils peuvent mener à des sites douteux ou piratés hébergeant des trojans ou autres logiciels espions.
Soyez très prudent si vous devez télécharger un fichier sur Internet. Évitez les sites douteux qui proposent des logiciels gratuits (des jeux ou des utilitaires notamment), ne suivez pas les liens publicitaires et résistez aux messages intempestifs qui s’affichent. Vous pouvez, avant d’exécuter le fichier téléchargé, vérifier s’il est reconnu par d’autres antivirus via un service d’analyse en ligne (VirusTotal.com ou Jotti.org, par exemple). En cas de doute, ne l’exécutez pas.
Ne bloquez pas les mises à jour des logiciels. Elles permettent de combler les éventuelles failles de sécurité.
Effectuez des sauvegardes régulières de vos données sur un ou plusieurs supports externes (disque dur, clé USB, cloud...).
Créez un compte utilisateur pour naviguer sur Internet. Surfer via le compte administrateur facilite l’accès des pirates aux contenus des fichiers et aux paramètres du système.
Réfléchissez avant de donner vos identifiants et mots de passe en ligne. Passez toujours par la page d'accueil du site censé vous avoir demandé cette information et non par un lien contenu dans un courriel.
Utilisez un mot de passe différent pour chaque site (comptes mail, abonnements, boutiques en ligne, comptes bancaires...).
→ Test Que Choisir : Comparatif Antivirus