Gaëlle Landry
Rédactrice technique
De A comme « acceptabilité cosmétique » à U comme « urée ».
L'acceptabilité cosmétique est évaluée à l'issue d'un test d'usage. Ce dernier est mené sur des volontaires qui utilisent le produit étudié sur une durée déterminée et doivent, à l'issue de la période d'utilisation du produit, juger de leur qualité. L'acceptabilité cosmétique est partagée entre les qualités cométiques d'un côté et la perception des effets des produits de l'autre.
Les qualités cosmétiques regroupent les caractéristiques physiques et sensorielles attendues pour bien apprécier un produit à l'utilisation : texture, application, effet non collant, effet non gras, parfum, etc.
La perception des effets regroupe les sensations procurées par les produits sur les utilisateurs. Il arrive que l'effet réel ne soit pas corrélé à l'effet ressenti, certains cosmétiques procurant à leurs utilisateurs de réelles sensations d'hydratation, d'amélioration de l'état de la peau (souplesse par exemple), douceur, etc.
Les acides aminés sont des composants du NMF (voir composants du NMF). Ils sont utilisés en mélange sous la forme d'hydrolysats de protéines.
Vitamine A (ou rétinol) et ses sels et dérivés :
- le rétinol, palmitate de rétinyle, rétinaldéhyde ;
Anti-oxydants (certains ont aussi des propriétés de conservations des formules) :
- vitamine C ;
- vitamine E (ou tocophérol et ses esters) ;
- sélénium ;
- flavonoïdes ;
- enzymes (glutathion peroxydase) ;
Acides de fruits AHA (alpha-hydroxy-acides) :
- comme l'acide lactique, qui est avant tout un agent hydratant ;
- acide glycolique ;
Autres :
- extraits d'algues.
Ces grosses cellules de l'hypoderme stockent les graissent et les libèrent en fonction des besoins énergétiques de l'organisme.
Sont des agents hydratants de type filmogènes hydrophobes. On trouve notamment l'alcool cétylique (cetyl alcohol), stéarylique, etc., dans les formules des crèmes. Les alcools gras sont des alcools saturés et acycliques.
Les allergies de contact aux produits cosmétiques sont très courantes ; elles concerneraient 2 % de la population européenne. Dans 45 % des cas, ces allergies sont dues aux substances parfumantes contenues dans les produits cosmétiques. Les conservateurs viennent ensuite avec 21 % suivis des émulsifiants (10 %).
Selon la directive cosmétique, 26 substances potentiellement allergènes doivent figurer en clair dans la liste des ingrédients, quelle que soit leur fonction dès que leur concentration dépasse 10 ppm (10 mg/kg) dans les produits non rincés comme les crèmes hydratantes.
Parmi ces 26 allergènes à déclaration obligatoire, 13 sont plus souvent impliqués dans les allergies ; on les appelle les allergènes fréquents. Ce sont les 13 premiers de la liste ci-dessous (indiqués en gras).
Les allergènes peuvent être d'origine naturelle comme le décrit le tableau ci-dessous.
N° cas | Nom INCI | Nom chimique ou nom usuel | Etat naturel |
---|---|---|---|
122-40-7 | Amyl Cinnamal | Amylcinnamaldehyde (2-benzylidèneheptanal) | Non |
100-51-6 | Benzyl Alcohol | Alcool Benzylique | Abricot, Amande, Pomme, Asperge, Banane, Cassis, Mûre |
104-54-1 | Cinnamyl Alcohol | Alcool Cinnamylique ou Cinnamique | Jacinthe |
5392-40-5 | Citral | Citral | Pamplemousse, Orange, Céleris, Abricot, Cassis, Raisin, Kiwi, Mangue, Gingembre, Melon, Prune, Framboise, Rose |
97-53-0 | Eugenol | Eugénol | Clou de Girofle, Cannelle, Marjolaine, Muscade, Piment Rouge, Rose |
107-75-5 | Hydroxycitronellal | (7-)Hydroxycitronellal | Non |
97-54-1 | Isoeugenol | Isoeugénol | Ylang-Ylang |
101-85-9 | Amylcinnamyl Alcohol | Alcool Amylcinnamique (2-pentyl-3-phénylprop-2-1-ol) | Non |
118-58-1 | Benzyl Salicylate | Salicylate de Benzyle | Fleur de Pommier, Jasmin |
104-55-2 | Cinnamal | Cinnamaldéhyde | Cannelle, Muscade |
91-64-5 | Coumarin | Coumarine | Oui |
106-24-1 | Geraniol | Géraniol | Pomme, Abricot, Airelles Noires, Cassis, Mûre, Coriandre, Gingembre, Muscade, Thym, Géranium, Rose, Palmarosa, Ylang-Ylang |
31906-04-4 | Hydroxyisohexyl 3-Cyclo Hexene Carboxaldehyde | 4-(4-Hydroxy-4-Méthyl-Pentyl) Cyclohex-3-ène Carbaldéhyde (Lyral) | Non |
105-13-5 | Anisyl Alcohol | Alcool 4-Méthoxybenzylique | Tomate, Miel |
103-41-3 | Benzyl Cinnamate | Cinnamate de Benzyle | Oui |
4602-84-0 | Farnesol | Farnesol | Rose |
80-54-6 | Butylphenyl Methylpropional | 2-(4-Tert-Butylbenzyl) Propionaldéhyde (Lilial) (p-Tert-Butyl-7-Méthylhydrocinnamal) | Non |
78-70-6 | Linalool | Linalol | Bois de Rose (80 %), Lavande (30 %), Lavandin (30 %), Banane, Mûre, Haricot, Myrtille, Pomme, Abricot, Artichaut, Thym, Rose, Palmarosa, Ylan-Ylang |
120-51-4 | Benzyl Benzoate | Benzoate de Benzyle | Oui |
106-22-9 | Citronellol | Citronellol | Pomme, Abricot, Cassis, Mûre, Myrtilles, Orange, Fruits de la Passion, Pêche, Rose |
101-86-0 | Hexyl Cinnamal | (alpha-)Hexylcinnamaldéhyde | Non |
5989-27-5 | Limonene | (R)-p-mentha-1,8-diène (d-limonène) | Citron |
111-12-6 | Methyl 2-Octynoate | Oct-2-ynoate de Méthyle (Methyl Heptin Carbonate) | Non |
127-51-5 | Alpha-Isomethyl Ionone | Isométhylionone (3-Methyl-4-(2,6,6-Trimethyl-2-Cyclohexen-1-yl)-3-Buten-2-one) (alpha-cétone) | Non |
90028-68-5 | Evernia Prunastri | extraits d'Evernia Prunastri | Mousse de Chêne, Lichen |
90028-67-4 | Evernia Furfuracea | extrait d'Evernia Furfuracea | Oui |
Lors de la première exposition au composant responsable de l'allergie, l'organisme produit des anticorps de défense contre l'allergène (les IgE). Par la suite, s'il y a à nouveau contact avec la substance, elle va pouvoir rencontrer les cellules porteuses de ces IgE (les mastocytes) et les stimuler ce qui provoque la libération de facteurs inflammatoires et les troubles caractéristiques de l'allergie.
Pour éviter tout risque de réaction grave à un allergène, il faut éviter le contact avec la substance en cause.
Contrairement aux médicaments, il n'existe pas, pour les produits cosmétiques, d'autorisation préalable de mise sur le marché. Il incombe aux fabricants de garantir des produits satisfaisant aux exigences législatives, réglementaires et ne présentant aucun danger pour la santé.
L'ANMS encadre l'évaluation de la qualité et de la sécurité d'emploi des produits cosmétiques. Pour ces missions, elle dispose d'experts internes et externes, d'équipes d'inspecteurs, de laboratoires d'analyse, et peut prendre des mesures de police sanitaire en cas de risque pour la santé publique.
Les conservateurs employés dans les cosmétiques sont soit antiseptiques, soit antioxydants. Les antiseptiques protègent les phases contaminables c'est à dire les phases aqueuses. Les antioxydants protègent les phases lipidiques (hydrophobes) car elles sont toutes oxydables (rancissement) à l'exception des hydrocarbures.
- Parabens et phénoxyethanol sont des antiseptiques.
- Tocophérols, BHT et EDTA sont des antioxydants.
Le BHT (butylhydroxytoluène) est un antioxydant largement utilisé dans les cosmétiques conventionnels car il est très actif et peu irritant.
Des études de toxicité par voie orale montrent que le BHT est métabolisé. A des doses aiguës de 0,5 à 1 g/kg, apparaissent chez le rat mâle des dommages hépatiques et rénaux. Une exposition répétée à des doses comparables mais à court terme fait apparaître des effets toxiques hépatiques chez des rats, mâles et femelles.
En plus des effets sur le foie et les reins, le BHT appliqué sur la peau est associé avec des effets toxiques dans les tissus pulmonaires.
En tant qu'additif alimentaire, BHT (E 321) est limité à une DJA de 0,05 mg/kg en raison des risques cutanéo-muqueux.
L'antioxydant BHA (butylhydroxyanisole) est également utilisé comme additif alimentaire (E 320) et dispose d'une DJA de 0,5 mg/kg car il est susceptible de présenter des symptômes cutanéo-muqueux. Dans le domaine alimentaire, des réactions d'hypersensibilité ont été recensées avec le BHA (entre autres).
BHA et BHT ne sont pas toujours appréciés en cosmétique car ils peuvent être responsables de problèmes de coloration jaune en surface. Il existe une abondante littérature sur les effets biologiques des BHA/BHT en rapport avec leur action au niveau du métabolisme énergétique de la cellule, au niveau du foie où ils provoquent une hypertrophie à faible dose chez le rat qui s'accompagne de modifications biochimiques au niveau des poumons chez la souris. Ils ne sont pas eux-mêmes cancérogènes, mais ils agiraient en favorisant le développement de tumeurs présentes.
Attention aux enfants qui peuvent cumuler les sources de BHA et BHT par l'alimentation (purées, soupes, sauces, chewing-gum, matières grasses à usage industriel...).
C'est le nom INCI de l'huile de ricin. Ce n'est pas de l'huile de castor.
Elles font aussi partie de l'épiderme et malgré leur faible nombre (3 %), elles sont indispensables, car elles jouent le rôle de défenseur de la peau ; ce sont les garantes de l'immunité cutanée. On les appelle les « sentinelles de la peau ».
Sont des agents hydratants de type filmogènes hydrophobes. Cires naturelles de type Carnauba (végétale) et cire d'abeille (cera alba = cire jaune), lanoline (animales), etc. Ces substances sont notamment utilisées pour apporter de meilleures qualités cosmétiques aux préparations.
Ce sont des substances ajoutées aux produits cosmétiques dans le but principal d'empêcher le développement de micro-organismes en leur sein.
Les mesures du taux d'hydratation cutanée sont effectuées à l'aide du Cornéomètre®.
Le principe utilisé est celui de la capacitance diélectrique. Le stratum corneum est caractérisé par une valeur moyenne de diélectrique. Les propriétés du diélectrique varient avec la quantité d'eau contenue dans le stratum corneum. La valeur diélectrique de l'eau (81) est très différente de nombreuses autres substances contenues dans la peau (>7). Ceci assure une mesure très sélective.
Le capteur est composé de deux électrodes métalliques. Une fine couche isolante sépare les électrodes sur l'extrémité de la sonde en contact avec la peau. L'alimentation du circuit électrique induit un champ électrique à travers le stratum corneum et un courant électrique entre les deux électrodes. L'appareillage mesure la capacitance correspondante.
Plus cette valeur est grande, plus la peau est hydratée. Les valeurs du taux d'hydratation cutanée sont exprimées en unités arbitraires.
Partie la plus superficielle de l'épiderme, recouverte par le film hydrolipidique. Elle est constituée de cellules mortes (4 à 20 couches) et joue aussi un rôle protecteur.
Les composants des NMF (Natural Moisturizing Factors ou facteurs naturels d'hydratation) sont un ensemble de composés hygroscopiques se trouvant dans les cellules de la couche cornée. Ces NMF sont de composition assez hétérogène : on trouve des acides aminés, de l'urée (ou ses dérivés), de l'acide lactique (ou des lactates), de l'acide pyrrolidone carboxylique et des sucres. Leur rôle n'est pas parfaitement défini, mais on sait que ces NMF interviennent comme des réservoirs qui perdent ou accumulent de l'eau selon les situations climatiques : ils seraient même capables de capter l'eau atmosphérique. Ces agents renforcent l'action du facteur naturel d'hydratation dans son action de rétention de l'eau au sein de l'épiderme.
Qui retiennent l'eau.
Quatrième catégorie d'agent hydratant, les contre-type des lipides épidermiques sont des acides gras polyinsaturés présents dans les huiles végétales ou animales (plus rarement) de type huile de sésame, huiles de pépin de raisin (vitis vinifera seed oil), d'amande douce, de noyaux, de noisettes, de germes de blé, d'avocat, de bourrache (borado officinalis), de tournesol (helianthus annuus), souvent de beurre de karité (butyspermum parkii), de palme (elaeis guineensis), souvent aussi de soja (glycine soja), d'avoine (avena sativa), d'huile de colza (brassica oleifera), huile de riz (oryza sativa), etc. Certaines de ces huiles, en particulier les huiles de germe de céréales, sont riches en vitamine E.
Ces substances agissent sur le degré d'hydratation car elles sont susceptibles de s'incorporer au ciment intercellulaire.
Les composants actuellement reconnus comme les plus performants sont les céramides qui sont des sphingolipides naturellement présents dans la couche cornée.
Une crème hydratante contient, entre autres, des agents hydratants censés améliorer ou conserver le degré d'hydratation de la peau.
Il existe 4 grands groupes d'agents hydratants :
- les substances hygroscopiques hydratantes ; ce sont soit des humectants, soit des produits entrant dans la composition du NMF.
- les filmogènes hydrophiles
- les filmogènes lipophiles
- les contretypes des lipides épidermiques.
Emulsion de type « huile dans eau ». S'utilise le jour car elle laisse moins de film gras ou brillant que la crème de nuit. L'hiver, quand il fait très froid, par exemple ou si l'on pratique une activité de plein air qui expose la peau aux agressions du froid et de la transpiration, on peut tout à fait utiliser la crème de nuit à la place du produit jour.
Emulsion de type « eau dans huile ». Plus riche que la crème de jour, elle s'utilise donc plutôt la nuit car elle laisse un film gras, brillant ou même collant sur la peau.
Tissu de soutien de la peau. Il assure la résistance et l'élasticité de la peau.
Voir peau sèche
À l'inverse des médicaments, il n'y a pas d'autorisation de mise sur le marché (AMM) pour les produits cosmétiques. Toutefois, les fabricants doivent constituer des dossiers qui regroupent les données d'innocuité du produit et des informations sur l'efficacité. Ce dossier est une obligation légale. Mais les éléments relatifs à l'efficacité peuvent porter sur le produit fini ou tout simplement sur les ingrédients. Les données peuvent se limiter à des tests consommateurs ou bien à des informations généralement acceptées. Par exemple, la glycérine, qui est un agent hydratant bien connu, ne requiert pas de données particulières. Dans le meilleur des cas, des études expérimentales sont incluses au dossier et il appartient à l'industriel de choisir sa méthode.
L'eau est toujours le premier élément de la formulation des crèmes antirides ; puisque ce sont des émulsions, elle est indispensable. L'alcool ou d'autres solvants servent aussi parfois pour la mise en solution des différents éléments.
Il est constitué de plusieurs couches de cellules renouvelées en permanence.
C'est un filtre solaire organique de la famille des cinnamates. L'éthylhexyl methoxycinnamate est sur la sellette à cause de ses propriétés hormonales et de son pouvoir allergisant. Voir également filtres solaires.
Ces cellules du derme synthétisent l'élastine et le collagène.
Partie qui recouvre la surface de la peau et qui est composée d'eau, de sueur et de sébum. C'est une émulsion naturelle qui contribue à l'hydratation de la peau et joue un rôle protecteur.
Ce sont des substances capables de former des gels à la surface de la peau en présence d'eau. Elles créent ainsi une barrière protectrice et hydratante sur la couche cornée. Ce sont par exemple l'acide hyaluronique, déjà présent dans le tissu conjonctif, le collagène...
Ce sont des substances grasses plus ou moins hydrophobes et occlusives (provenant souvent de l'industrie du pétrole). Elles forment à la surface de l'épiderme un film lipidique qui crée une couche barrière occlusive et va s'opposer au transfert des molécules d'eau vers le milieu extérieur. Elles permettent, tout en évitant la déshydratation (elles freinent la PIE), d'assouplir la peau. Ce sont :
- les huiles et cires de paraffine
- les alcools gras
- les esters d'alcools gras et leurs sels
- les cires animales ou végétales
Aujourd'hui, de plus en plus de crèmes de soin de jour contiennent des filtres solaires et revendiquent même un indice de protection (souvent 8 et parfois 15). Leur bénéfice n'est pas évident d'autant que certains filtres solaires sont sur la sellette. Ces crèmes doivent être réservées aux travailleurs en extérieur. Pour eux, il est important de se protéger le mieux possible des rayons UV, en particulier lors des premiers rayons printaniers qui peuvent prendre par surprise.
La glycérine est considérée comme un des meilleurs agents hydratants car elle est moins volatile que le propylène glycol et moins sujette aux contaminations que le sorbitol. Elle peut être d'origine synthétique ou naturelle.
Sont des agents hydratants de type filmogènes hydrophobes. Huiles et cires de paraffine et autres substances similaires comme le petrolatum, paraffinum liquidum, cera microcristallina, etc., sont des dérivés d'hydrocarbures qui vont couvrir la peau d'un film étanche la rendant plus douce mais l'empêchant en même temps de respirer et pouvant finir par boucher les pores. A hautes doses, elles peuvent être comédogènes puisque trop occlusives c'est à dire responsables de boutons et points noirs. Les fabricants les utilisent largement dans leurs formulations car elles sont bon marché et non oxydables (toutes les autres phases lipidiques ou hydrophobes sont sujettes au rancissement ; les hydrocarbures représentent la seule exception). Sur un produit autre que le visage, par exemple comme protection dans des crèmes pour les mains, leur usage devient intéressant.
Les humectants sont des substances hygroscopiques employées pour éviter le dessèchement des formules. Elles permettent à la peau de conserver un certain degré d'humidité en ralentissant l'évaporation de l'eau de la couche cornée. Elles retiennent donc l'eau à la surface de la peau comme si elles « imbibaient » la couche cornée. Les humectants les plus fréquemment rencontrés sont la glycérine, le butylène glycol, le propylène glycol, le sorbitol, etc.
C'est le mouvement continu d'eau des couches profondes de la peau vers la surface. L'eau qui est ainsi évacuée à la surface de la peau assure son hydratation continuelle. Dans ce sens c'est la perspiration insensible ou respiration cutanée. Pour ralentir cette perspiration, le stratum cornéum (couche cornée) est recouvert de cellules lipidiques (le sébum) et de sueur : c'est le film hydrolipidique de surface. Mais l'eau est également retenue par le ciment intercellulaire (ciment entre les cellules) composé de lipides (dont les céramides) qui permettent de fixer l'eau et renforcent la cohésion cellulaire. C'est ce ciment entre les cellules qui évite à la peau de « fuir ». Reste les NMF (Natural Moisturizing Factors ou facteurs naturels d'hydratation) qui sont des composants du stratum cornéum capables de fixer l'eau. Les acides aminés, l'urée, l'acide lactique sont des exemples de ces substances hygroscopiques.
Qui aime l'eau
Qui n'aime pas, n'a pas d'affinités avec l'eau. Cas des corps gras comme l'huile.
Partie la plus profonde et la plus épaisse de la peau. Elle permet d'amortir les chocs et constitue le stock de graisses.
Signifie International Nomenclature of Cosmetic Ingredients (nomenclature internationale des ingrédients cosmétiques). C'est sous cette dénomination que sont indiqués, sur les emballages, les ingrédients des crèmes et autres produits cosmétiques. Mélange de latin et d'anglais, le consommateur doit pouvoir décrypter. Pour l'y aider : http ://ec.europa.eu/enterprise/cosmetics/cosing/ (voir également « liste INCI »)
L'épiderme est constitué à 80 % de ces cellules. Elles se renouvellent tous les 28 jours et libèrent des cellules mortes chargées de kératine.
C'est la liste des ingrédients portée à la connaissance du consommateur. Elle est indiquée sur l'emballage des crèmes et parfois également sur le conditionnement lui-même. Elle mentionne les ingrédients par ordre décroissant d'importance pondérale jusqu'à 1 %. En deçà les ingrédients peuvent être exposés dans le désordre. Les crèmes visages sont souvent des émulsions « huile dans eau » et peuvent renfermer 70 % d'eau ; dans cas, la liste INCI commence logiquement par Aqua (=eau). La liste INCI est obligatoire sur les produits cosmétiques.
Ils représentent 13 % de l'épiderme, vivent plus longtemps que les kératinocytes et ne migrent pas. Ils fabriquent la mélanine, pigment qui donne sa couleur à la peau.
Les parabènes sont des conservateurs très largement utilisés par l'industrie cosmétique (environ 80 %) car ils sont très puissants. Ils protègent les formules cosmétiques de la contamination bactérienne. Les parabens sont des antiseptiques (voir aussi « antiseptiques »). Ils sont exclus des cahiers des charges bios.
Les parabènes sont employés en alimentaire, également en tant que conservateur. On les repère facilement par leur code allant de E 214 à E 219. Ce sont donc des substances que l'on consomme via les viandes, les gelées utilisées en charcuterie ou encore les bonbons. Ils sont également largement présents dans les médicaments (pas moins de 1096). Enfin on les trouve aussi à l'état naturel.
les Parabens sont une famille, Acide parahydroxybenzoïque, ses sels et esters (plus de 19 substances). Les formules des produits cosmétiques utilisent plusieurs parabènes. Méthyl, éthyl, butyl, propyl, isobutyl sont souvent utilisés en mélange. Ils sont limités à 0,4 % pour l'ingrédient seul et à 0,8 % en mélange.
En 2004, ils se sont retrouvés sur la sellette par la publication des résultats des travaux de la biologiste britannique Philippa Darbre : des parabens ont été retrouvés intacts dans des cellules mammaires cancéreuses. La biologiste n'en a pas conclu que les parabens étaient la cause des lésions ; en effet tout ce qui passe dans le sang va aussi vers les tumeurs malignes. Cette étude démontre que les parabens peuvent être retrouvés intacts dans les tissus mammaires ce qui pose la question de leur métabolisme.
Suite à l'ensemble des avis rendus par le SCCP, Methyl et Ethyl Paraben peuvent continuer à être utilisés par les industriels aux conditions fixés par la règlementation. Pour d'autres dont particulièrement le Propyl et le Butyl Parabens des études de pharmacocinétiques, de pénétration cutanée et de métabolisme sont en cours.
Enfin, plusieurs études mettent en évidence l'activité oestrogénique des parabens.
Certaines crèmes sont exemptes de parfum ce qui peut intéresser certaines personnes à la peau allergique. En effet, les parfums sont susceptibles de contenir des substances potentiellement allergènes qui sont indiquées à la fin des listes d'ingrédients comme l'impose, depuis mars 2005, le 7ème amendement de la directive cosmétique (voir allergènes).
Les parfums ne sont pas allergisants en soi mais ils forment des combinaisons avec les protéines de la peau à son contact : ces combinaisons de protéines sont à l'origine de l'allergie (voir aussi allergie).
Une peau allergique est différente d'une peau sensible (voir allergie, allergènes et peau sensible).
Une peau bien hydratée est un élément important pour son élasticité, sa souplesse, son aspect lisse, en un mot sa beauté. Les actifs hydratants contenus dans les préparations cosmétiques utilisées régulièrement sont les clés du maintien ou de la restauration de l'état d'hydratation du stratum cornéum (ou couche cornée).
Une peau sèche se caractérise par un aspect rugueux, rêche, terne et blanchâtre pouvant aller jusqu'à une desquamation en particulier après la toilette. C'est à ce moment que la peau est la plus sèche, qu'elle tiraille (voire même qu'elle démange) et qu'elle a besoin de soin spécifique hydratants et nutritif. Les personnes à la peau sèche ne peuvent généralement pas se passer du geste de crémage après la toilette du visage. Dans ce cas, attention à ne pas employer, pour la toilette, de produits décapants, trop agressifs et inadaptés aux peaux fragilisées que sont les peaux sèches.
Les causes d'une peau sèche sont diverses. Les cellules lipidiques (sébum) sont moindres sur les peaux mâtures (phénomène hormonal), ce qui fait que le film hydrolipidique n'est plus intact. Ainsi avec le temps, le stratum cornéum ne régule plus les allées et venues de l'eau de façon optimale. Les agressions extérieures liées au climat par exemple (soleil, froid, vent, sécheresse, etc.) jouent aussi un rôle. Les causes peuvent également être internes (maladies par exemple) ou génétiques.
Une peau sensible est une peau qui réagit de façon excessive à certains phénomènes (seuil de tolérance inférieur à la moyenne). Rougeurs et démangeaisons sont parmi les signes les plus fréquents d'une peau sensible.
Le nom de l'appareil est le Tewamètre®, la valeur mesurée est la Perte Insensible en Eau (PIE) ou TEWL (Trans Epidermal Water Loss) en anglais.
La base physique pour la mesure est la loi de diffusion de Fick : dm/dt = - D. A. dp/dx
La sonde de mesure est constituée d'un cylindre creux contenant deux paires capteurs de température et d'humidité. Le flux à travers le cylindre et l'acquisition simultanée des informations issues des deux paires de capteurs (température et humidité), permet de calculer la PIE.
Plus la peau est sèche, plus la valeur de la PIE (ou TEWL) est grande. Cette mesure est un moyen de quantifier l'altération de la barrière cutanée. Ces valeurs sont exprimées en g/hm2.
Mélange paraffine-essence (combinaison complexe d'hydrocarbures obtenue sous forme semi-solide) retiré des huiles de pétrole dans le déparaffinage par centrifugation et correspondant à la vaseline. Composé caractérisé par une longue chaîne carbonée en général supérieure à 25.
C'est un agent conservateur. Il est intégré aux formules cosmétiques dans le but de conserver les phases aqueuses. C'est un antiseptique.
Le phénoxyéthanol est un éther de glycol réglementé ; sa concentration est limitée à 1 %. Il est souvent utilisé en mélange avec les parabènes.
Des expérimentations animales ont mis en évidence des effets nocifs sur le plan neurologique, hématologique ainsi que sur la reproduction. En 2000, la CSC recommandait la substitution de certains éthers de glycol réputés toxiques (série E groupe 2) dont le phénoxyéthanol fait partie. L'Afssaps s'est déclarée en 2003 et 2005 favorable au maintien de sa concentration telle qu'elle est actuellement autorisée par la réglementation et considère que le phénoxyéthanol n'est pas de nature à poser un problème de santé publique. Il n'y a pas d'avis récent du SCCP.
L'acide pyrrolidone carboxylique fait partie du NMF (voir composants du NMF). Il est employé sous la forme de sel de sodium qui présente un très fort pouvoir rétenteur d'eau.
Avec le temps, les kératinocytes, cellules de la peau, perdent leurs capacités de prolifération, entraînant l'amincissement du derme et de l'épiderme. Les fibroblastes, cellules du derme, synthétisent moins d'élastine et de collagène, fibres de soutien assurant l'élasticité et la solidité du derme. Le tissu cutané, moins bien soutenu, se relâche et se plisse, formant la ride. La diminution du collagène du derme est aussi une des conséquences de la carence en oestrogènes à la ménopause.
L'apparition des taches brunes est liée à l'activité des mélanocytes (responsables de notre pigmentation) qui travaillent moins bien avec le temps.
La consommation importante de soleil joue aussi son rôle dans le vieillissement cutané : les UVA et UVB altèrent les fibres élastiques, qui se raréfient et s'épaississent.
D'autres facteurs interviennent dans le vieillissement de la peau, comme le tabac (qui contribue à la carence en oestrogènes), le stress ou encore la pollution...
Instance européenne en charge des questions relatives à la sécurité des produits de consommation (produits non alimentaires destinés aux consommateurs). Ce comité traite notamment des questions liées à la sécurité et aux propriétés allergènes des produits cosmétiques et de leurs ingrédients eu égard à leur incidence sur la santé des consommateurs ainsi que des jouets, des textiles, de l'habillement, des produits d'hygiène corporelle, des produits à usage domestique tels que les détergents et des services aux consommateurs tels que les tatouages.
L'urée fait partie du NMF (voir composants du NMF). Elle est beaucoup employée en dermatologie pour le traitement des peaux très sèches. L'urée présente l'inconvénient de déstabiliser fortement les formulations.
Gaëlle Landry
Rédactrice technique
Florence Humbert
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