Gabrielle Théry
Rédactrice technique
De D comme « duvet » à P comme « pouvoir gonflant ».
Le duvet que l’on retrouve dans les couettes correspond aux fines plumes molles et frisées qui recouvrent les oiseaux aquatiques tels que le canard ou l’oie. Ce duvet pousse sous la couche protectrice de la plume. Grâce à son aspect de petit flocon, le duvet garantit une bonne isolation thermique.
Les eiders sont de grands canards migrateurs vivant dans les contrées nordiques. Ce canard est à l’origine du mot « édredon ». Son duvet est très estimé. Même si ses caractéristiques sont exceptionnelles, le prix reflète surtout les difficultés de la récolte de cette matière première. Contrairement au duvet de canard ou d’oie, le duvet d’eider ne provient pas de l’élevage ; il faut aller le prélever dans les nids (l’oiseau garnit son nid de son duvet le plus fin afin d’offrir un environnement douillet et chaleureux à ses oisillons). La récolte est manuelle et n’a lieu qu’après le départ de la famille canard.
Le tissu extérieur des couettes constitue l’enveloppe de la couette. Le tissage doit en être suffisamment serré pour maintenir le garnissage à l’intérieur. L’enveloppe est généralement en coton, parfois en polyester ou en fibres de bambou.
Les fibres du garnissage peuvent être creuses, c’est-à-dire qu’elles comportent un ou plusieurs canaux remplis d’air, ce qui leur confère de meilleures propriétés isolantes.
Les fibres du garnissage peuvent être recouvertes de silicone, ce qui leur permet de mieux glisser les unes sur les autres, le toucher de la couette synthétique se rapprochant alors du toucher des couettes naturelles.
Pour les couettes naturelles, le garnissage sera en duvet et plumes de canard ou d’oie mélangés dans diverses proportions. Pour les couettes synthétiques, le garnissage sera en fibres de polyester (fibres creuses, microfibres…).
Donné en g/m², il indique la quantité de garnissage contenu dans la couette. Il varie de 175 à 500 g/m². Pour un type de garnissage donné, plus la couette est lourde, plus elle sera chaude et épaisse. Une couette naturelle riche en duvet sera beaucoup plus légère qu’une couette synthétique pour un même confort thermique.
Selon le décret no 2000-164 du 23 février 2000 relatif à la sécurité de certains articles de literie, toutes les couettes naturelles et synthétiques doivent résister au test d’inflammabilité à la cigarette. En revanche, seules les couettes destinées aux hôpitaux et aux hôtels sont tenues de ne pas s’enflammer au contact de la petite flamme.
C’est un tissu de qualité (en général en 100 % coton) dont le tissage est très fin et serré (80 fils/m²). L’enveloppe en percale retient donc mieux le garnissage qu’une enveloppe en tissu standard.
Le piquage correspond à la manière dont sont cousus et assemblés les différents tissus qui constituent la couette. Les différents types de piquage sont : en lignes, en vagues, en carreaux, à capitons. Pour les couettes naturelles, le piquage en carreaux cloisonnés permet de maintenir le garnissage bien en place avec tout son gonflant.
Les plumes et plumettes présentes dans les couettes sont de petites plumes ayant une petite tige rigide que l’on peut parfois sentir, dont l’aspect courbé donne de l’élasticité au garnissage. Les plumettes ont l’avantage d’avoir une tige très duveteuse. Les plumes et plumettes emprisonnent moins d’air, le garnissage riche en plumes sera plus lourd qu’un garnissage riche en duvet pour un même confort thermique.
Critère permettant de définir la qualité du duvet et sa capacité d’isolation. La valeur mesurée correspond au volume occupé (en pouces cubes) par une once de garnissage (28,35 g). L’unité est le Cuin (cubic inch = pouce inch, unité anglo-saxonne équivalente à 16,39 cm3). Cette mesure est comprise entre 200 et 800 Cu pour les meilleurs duvets.
Gabrielle Théry
Rédactrice technique
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