Crédit municipal de Paris

À l'origine, le Crédit municipal de Paris est un mont-de-piété, à savoir un établissement de prêt sur gage qui facilite les prêts d'argent, notamment en faveur des plus démunis. C'est en 1637 que Théophraste Renaudot, médecin de Louis XIII, est autorisé à ouvrir un mont-de-piété à Paris. L'organisme connaît jusqu'au début du XXe siècle des aléas qui affaiblissent ou limitent parfois totalement son activité. Ainsi, son ouverture officielle à Paris a lieu en 1778, à l'adresse actuelle. En 1804, Napoléon Bonaparte lui accorde le monopole du prêt sur gage. En 1918, il devient le Crédit municipal de Paris et s'ouvre aux métiers de la banque à proprement parler, activité reconnue par la loi bancaire de 1984.

Dès la fin des années 80, il élargit son réseau d'agences à Paris et en Île-de-France, et crée Munigarde, pour la conservation des objets d'art et de valeur. Il est placé sous la responsabilité de la Ville de Paris qui devient son actionnaire unique en 1992. À la suite d'une réorganisation, l'activité des prêts bancaires du Crédit municipal de Paris est reprise par sa filiale CMP Banque fin 2004.

Au sein de son réseau Paris-Île de France, le Crédit municipal de Paris poursuit l'exercice de ses deux métiers. Celui de prêteur sur gage permet l'octroi d'un prêt suite au dépôt d'un objet précieux dont la valeur est estimée sur le marché des enchères publiques. L'activité bancaire, opérée par CMP Banque, institution bancaire à capitaux publics, s'adresse aux particuliers et aux associations en Île-de-France : elle va de la gestion de comptes aux moyens de paiement courants, en passant par la prévoyance et les produits d'épargne classiques. Elle se spécialise surtout sur une gamme de crédits et services, pour répondre aux besoins de financement, sous forme de prêts personnels et plus particulièrement de prêts de restructuration, et sur le rachat de crédits et dettes pour rassembler l'ensemble sous un prêt unique.