Fabienne Maleysson
Visites à l’hôpital et en EhpadDes limitations injustifiées
L’encadrement, voire l’interdiction, des visites aux proches hospitalisés ou en maison de retraite subsistent, sans que des raisons sanitaires les expliquent, et font des ravages.
Tenir ta main. C’est le nom évocateur de l’association que Stéphanie Bataille et Laurent Frémont ont fondée. Tenir la main de leur proche pendant ses derniers instants, ils en ont été privés par une machine hospitalière inhumaine. Le père de Stéphanie Bataille a attrapé le Covid-19 à l’hôpital. Pendant 10 jours, sa famille a été mise à l’écart alors qu’il la réclamait à cor et à cri. Il est décédé dans la solitude, tout comme le père de Laurent Frémont, hospitalisé dans une clinique d’Aix-en-Provence (13) après avoir été frappé par le Covid en octobre 2020. « Les visites étaient interdites dans tout l’établissement, et nos demandes réitérées de le voir ou d’avoir des nouvelles se sont heurtées à des refus, explique le jeune homme. Au bout de 17 jours, on nous a annoncé brutalement qu’il était mort du coronavirus. En réalité, il avait eu trois tests négatifs, mais avait contracté une infection nosocomiale et a succombé à une septicémie. Il était médecin, en pleine santé, je suis persuadé qu’il savait qu’il était en train de vivre ses derniers jours. »
Torrents de chagrin et de colère
Depuis sa création, le collectif Tenir ta main a reçu 10 000 témoignages, reflet d’un nombre bien supérieur de personnes plongées dans des situations tout aussi cauchemardesques. Dès lors que l’on
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