Arnaud de Blauwe
Vins à domicileChâteau-arnaque
Les ventes de vins par correspondance ou à domicile n'ont pas bonne réputation. À partir d'un cas concret, décryptage.
Tout a commencé avec ce courrier de Denis B., un lecteur de Froideconche, en Haute-Saône. «En 1998, ma mère reçoit, par téléphone, une offre d'achat de vin de Bordeaux, raconte-t-il. Au bout du fil, Delphine M. Après avoir travaillé aux Vignes de France, à qui ma mère avait auparavant effectué plusieurs commandes, elle était passée chez Sainte-Oenol - Le nectar des gourmets. Ma mère lui prend 24 bouteilles de saint-émillion château-les-tuileries 1996, pour un total de 1690F (258 euros), soit 70F (11 euros) l'unité. Elle paie à la livraison. On lui avait conseillé de laisser vieillir ce vin, présenté comme du haut de gamme. À Noël dernier, nous ouvrons une bouteille. Sitôt le bouchon ôté, une odeur de pharmacie se dégage : boire une gorgée de ce breuvage obligeait à se rincer la bouche abondamment. Rebelote, lorsque l'on en a ouvert une autre.» Intrigués par ce courrier, nous avons donc demandé à Denis B. de nous adresser une bouteille de ce vin produit par Christian Fargeot, petit vigneron de Saint-Étienne-de-Lisse (33), qui, depuis lors, a vendu son exploitation. L'occasion pour Que Choisir de pénétrer, cas pratique à l'appui, la nébuleuse de la vente de vins à domicile.
Remonter à la source
Muni de notre précieux flacon, direction le Sud-Ouest. Première rencontre, à Périgueux (24), avec
Article réservé aux abonnés
Abonnez-vous et accédez immédiatement à tout le contenu du site QueChoisir.org
Découvrir nos offresDéjà abonné ? Se connecter