Elsa Casalegno
Viande in vitroAdieu veau, vache, cochon…
La viande in vitro, ou de synthèse, met en avant des avantages environnementaux et de bien-être animal. Mais elle est fabriquée en laboratoire avec un cocktail de nutriments fournis par l’industrie chimique et quelques cellules animales.
Jeunes, branchés, ils mâchent devant une lamelle de steak grillée, une saucisse ou une croquette de poisson avant de hocher la tête, mi-approbateurs, mi-surpris. « Pas mal finalement, voire très bon », semblent-ils dire. Pourtant, la viande qu’ils viennent de goûter a été produite en laboratoire à partir de quelques cellules prélevées sur des animaux (voir notre infographie). Ces séances de dégustation, scénarisées dans des vidéos de belle facture, visent à préparer les esprits à la première viande de synthèse, aussi dite in vitro, cellulaire, artificielle, de laboratoire, indoor, voire propre – le nom fluctue au gré des commentaires. Cette couverture médiatique considérable a démarré en 2013, date de la première présentation à la presse d’un steak haché de bœuf né dans des éprouvettes, rapidement surnommé « Frankenburger ».
Aux États-Unis, aux Pays-Bas, en Israël ou au Japon, une vingtaine de start-up se sont lancées depuis dix ans. Elles progressent vite, grâce au financement de fonds d’investissement et de grands patrons. Il s’agit de Memphis Meat (qui travaille sur la viande de canard et de poulet), New Age Meats (qui a présenté, en 2018, des saucisses de porc) ou Finless Foods (croquettes de thon) aux
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