Hélène Martin
ViagerUn pari pas si stupide !
Le viager offre à l'acheteur un bon moyen d'accéder à la propriété « à tempérament » et au vendeur une solution de se ménager durablement des revenus réguliers. Reste que dans les esprits, cette formule s'apparente encore à un coup de poker, surtout quand le vendeur devient un sémillant centenaire ou que l'acheteur cesse de verser la rente promise. Mais après être largement tombé en désuétude, le viager fait aujourd'hui un retour remarqué. Les conséquences de la crise ?
Viager. Un mot qui sent le soufre, victime de l'image caricaturale popularisée par Michel Serrault et de la médiatisation de l'exceptionnelle longévité de Jeanne Calment.
Dans la fiction, l'acteur du film « le Viager » incarne avec brio un vendeur apparemment en piètre santé, qui finit par enterrer son acheteur et tous ses ayants droit ; dans la vraie vie, Dame Jeanne vécut encore vingt ans après le décès du notaire qui lui avait acheté sa maison en viager quand elle avait l'âge, plus que respectable, de quatre-vingt-dix ans.
Voltaire déjà, bien avant eux, avait perçu l'aspect jubilatoire du viager lorsqu'il écrivait à son amie, la Marquise du Deffant : « Il me semble que je vous avais conseillé de vivre uniquement pour faire enrager ceux qui vous paient des rentes viagères. Pour moi, c'est presque le seul plaisir qui me reste ».
Autant d'exemples
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