par Michel Ebran
Véhicules défectueuxSilence coupable des constructeurs
Volvo mis en examen pour homicide involontaire, des Peugeot 406 qui tirent à droite, casse d'amortisseurs sur des Renault Scénic... Retour sur des dossiers noirs de l'automobile.
« Il est vraisemblable que les premiers clients vont se manifester rapidement. Nous vous invitons en conséquence à informer sans délai votre chef d'atelier et à passer dès à présent commande des pièces mentionnées en page 2 de la note d'action technique.» Cet extrait d'une circulaire interne au réseau de Volvo Automobiles France, datée du 15 juin 2001, prouve que, malgré ce qu'a pu proclamer le constructeur suédois, bien des possesseurs de 850 Tdi n'ont pas bénéficié du remplacement de pièces nécessaires à la sécurité du système d'assistance au freinage de leur voiture. Pourquoi Volvo relance-t-il, mi-2001, une campagne technique déclenchée en novembre 1996 (note confidentielle référencée S2631) ? Le motif est dramatiquement connu : le 17 juin 1999 à Wasselone (67), deux enfants sont tués et un autre grièvement blessé, fauchés par une Volvo 850 Tdi. La conductrice a été blanchie par une expertise judiciaire qui démontre une défaillance de l'assistance au freinage de sa voiture. La marque suédoise est mise en examen. Une première dans l'histoire de l'industrie automobile européenne. Car, si Volvo est le premier à inscrire son nom sur la liste des constructeurs jugés pour homicide involontaire, d'autres pourraient le rejoindre sur le banc des accusés. Devant le coût financier
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