Élisabeth Chesnais
Usine AZFUn hangar au rancart
Rapport d'étape à l'appui, le parquet de Toulouse maintient la thèse de l'accident industriel.
L'explosion de l'usine AZF de Toulouse, propriété du groupe TotalFinaElf déjà impliqué dans la catastrophe de l'Érika, n'aurait rien à voir avec les terribles attentats du 11 septembre, malgré la proximité des dates. Trente morts, 3 000 blessés dont 800 qui ont dû être hospitalisés après la catastrophe, 25 000 logements dégradés, 350 entreprises touchées dont 30 qui ont mis la clé sous la porte depuis, une facture globale, encore provisoire, de 15 milliards de francs (2,29 milliards d'euros), le tout en raison de «la négligence et du défaut de surveillance». Avancée par le procureur au lendemain du drame, réaffirmée depuis, la thèse hérisse l'industrie de la chimie, salariés compris. Le groupe TotalFinaElf, qui mène sa propre enquête, assure ne privilégier aucune piste, tout en insistant sur le fait que «ce qui s'est passé est censé ne pas être possible.» Mais la mauvaise gestion du hangar 221, celui qui a explosé, apparaît désormais évidente. Les enquêteurs sont formels, le local était en très mauvais état. Certes, la toiture avait été refaite, mais elle fuyait. Le sol était recouvert d'une chape de béton neuve, mais seulement à l'entrée du bâtiment. Les experts ont, entre autres, retrouvé du goudron, alors que la présence d'hydrocarbures est incompatible avec celle de nitrates d'ammonium. Contrairement à ce qui a été dit, le hangar ne disposait
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