Urgences médicalesAu secours !

En cas d'urgence médicale ou d'accident, est-on correctement secouru partout en France ? Une question provocante que se sont néanmoins posée de nombreuses personnes à la suite de deux faits dramatiques survenus dans le Cher. L'année dernière, en l'espace de six mois, deux victimes sont décédées après avoir attendu en vain les secours. Deux affaires qui ont fait la une des médias (QC n° 397, p. 11). Depuis, la préfecture du Cher affirme avoir «revu les procédures d'interventions». Alors que les pays comme les États-Unis ou la Grande-Bretagne évacuent au plus vite les victimes vers un établissement hospitalier, la France a opté pour leur médicalisation sur place avant de les transporter: c'est la raison d'être des Samu, créés dans les années soixante au sein des hôpitaux. De l'avis général, cette option très exigeante suppose des moyens. Or, notre système de santé en manque aujourd'hui cruellement. «Nous sommes fatigués», commente Marc Giroud, président de Samu de France. Pour ne rien arranger, on a fait compliqué. Faute d'avoir su trancher, nos gouvernants ont laissé perdurer un système à deux têtes. Dans chaque département, la mission du secours d'urgence est assurée par les pompiers et les Samu (voir encadré,