Rosine Maiolo
Tutelle et curatelleFaut-il confier un proche à un tuteur professionnel ?
Les mesures de tutelle et de curatelle sont confiées à des professionnels motivés, polyvalents mais bien souvent débordés. Cerise sur le gâteau, les juges des tutelles en charge de contrôler leur travail croulent sous les dossiers. Un système dangereux.
Sur le papier, le dispositif semble séduisant. L’un de vos proches, en raison de son grand âge, d’une maladie dégénérative, type Alzheimer… souffre d’une altération de ses capacités mentales ou physiques. Et, puisqu’il se trouve dans l’incapacité de pourvoir à ses intérêts, cela étant médicalement constaté, la justice est sollicitée pour le protéger. Si le juge des tutelles l’estime nécessaire, il ouvre alors une mesure de tutelle ou de curatelle. L’objectif est simple : protéger cet individu fragile et vulnérable contre lui-même (inertie dans la gestion de ses affaires, engagements contraires à ses intérêts…) ou contre son entourage (personnes malveillantes autour de lui). En guise « d’ange gardien », le juge nomme un tuteur ou un curateur, choisi en priorité dans son entourage. Quand cela est impossible (pas de famille, proches épuisés, éloignement, conflit…), il désigne un professionnel : un mandataire judiciaire à la protection des majeurs (MJPM). Ce professionnel joue un rôle essentiel. En volume, ces mandataires gèrent 470 000 des 800 000 mesures de tutelles ou curatelles (les autres étant donc gérées par la famille).
Le vieillissement de la population et le
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