Arnaud de Blauwe
Tunnel du Mont-BlancL'heure des comptes
Le procès de la catastrophe du Mont-Blanc s'ouvre en principe ces jours-ci. L'UFC-Que Choisir est présente en tant que partie civile. Explications.
À Chamonix (74), le tunnel du Mont-Blanc, ouvert en 1965 au pied du toit de l'Europe entre la France et l'Italie, avait fini par se fondre dans le paysage. Et, bien qu'il soit devenu au fil du temps un véritable aspirateur à camions (avec des pointes de 3000 passages quotidiens!), plus personne ne lui prêtait une grande attention. Jusqu'à ce 24 mars 1999. Il est 10h46, quand un camion belge de marque Volvo chargé de farine et de margarine prend feu au milieu de l'ouvrage de 11,6km de long. Trente-neuf personnes périssent dans l'incendie. Riche en rebondissements, l'enquête sur les causes du drame dure cinq ans (voir QC n° 385). Quatorze personnes physiques ou morales (chauffeur du camion, constructeur Volvo, sociétés, responsables et employés français et italiens du tunnel, maire de Chamonix...) sont finalement renvoyées devant le tribunal correctionnel de Bonneville (74) sur le fondement de l'«homicide involontaire aggravé». Sauf contretemps de dernière minute, le procès, prévu pour durer trois mois, s'ouvre ces jours-ci. Deux cents parties civiles environ s'y sont jointes. Parmi elles, aux côtés des familles des victimes, d'associations et de syndicats, l'UFC-Que Choisir.
Dès le lendemain du drame, celle-ci a, en effet, décidé d'être présente dans ce dossier au nom de la défense de l'intérêt
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