Arnaud de Blauwe
Tunnel du Mont-BlancAvalanche de négligences
L'ouvrage va bientôt rouvrir alors que l'enquête sur la catastrophe de 1999 se poursuit. Avec, parmi les parties civiles, l'UFC-Que Choisir.
Le tunnel du Mont-Blanc devrait reprendre du service dans les semaines à venir. Mais l'épais rapport d'expertise sur le drame de mars 1999 (39 morts suite à l'incendie d'un camion), déposé il y a plusieurs mois au tribunal de Bonneville (74) (1), n'a pas fini de livrer tous ses enseignements. Certes, des informations majeures ont déjà été diffusées par la presse comme ces feux qui ont mis du temps à passer au rouge après l'alerte, mais d'autres sont restées dans l'ombre.
«Hasard opérationnel»
À Que Choisir, nous avons pu consulter ce document, notamment la partie rédigée par l'expert incendie, le lieutenant-colonel de pompiers Jean-François Schmauch. On y lit ainsi que la dernière vérification du système de détection incendie remontait à novembre 1990, c'est-à-dire au moment de sa mise en service. «Celle-ci avait été la dernière», relève le rapport qui ajoute : «Le jour de l'accident, l'alarme ne s'est pas déclenchée, tandis que le jour d'avant on avait eu une fausse alerte due à un défaut de l'installation.» Un comble!L'officier s'attarde également sur les conditions d'engagement des pompiers du département, dont les premiers _ceux de Chamonix_ sont intervenus «avec des moyens respiratoires largement insuffisants» et sans qu'«une analyse claire et raisonnée de la situation» leur fut
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