Arnaud de Blauwe
Transports aériensUn règlement cloué au sol
Les compagnies aériennes traînent des pieds pour appliquer un texte européen qui renforce les droits des usagers.
Le règlement européen n° 261/2004, entré en vigueur le 17 février 2005, a pour but de renforcer les droits des passagers de l'aérien confrontés aux surréservations (refus d'embarquement), gros retards et annulations de vols (voir encadré, p. 41). Mais il n'est pas assez bien appliqué dans les États de l'Union. Voilà, en substance, la conclusion d'un rapport de la Commission de Bruxelles daté du 4 avril dernier.
Ce n'est pas une surprise. Dès le début, les compagnies aériennes s'étaient élevées contre ce texte. Elles l'avaient attaqué devant les tribunaux européens au motif qu'il allait leur coûter une fortune. Déboutées, elles ont ensuite traîné des pieds. Divers témoignages de nos lecteurs l'attestent. Un point de vue partagé par les professionnels du secteur. « Pour obtenir quelque chose, il faut vraiment y mettre du sien », note Valérie Boned, du Syndicat national des agences de voyages (Snav). « Globalement, on rencontre beaucoup de mauvaise volonté de la part des transporteurs aériens », ajoute Patrick Lansman, sous- directeur à la DGAC (Direction générale de l'aviation civile), l'organisme désigné en France pour veiller à la bonne application du règlement européen. Son de cloche un peu différent du côté d'Alex Zivoder, directeur général du site de vente de voyages en ligne Expedia.fr : « Sur les vols secs, depuis l'entrée en scène du
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