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Morgan Bourven
Après avoir conquis le ciel européen, les compagnies à bas coût (low cost) étendent leur toile vers l’Amérique du Nord, les Antilles et bientôt l’Asie. Les consommateurs s’étant habitués à voyager à moindre prix, les compagnies historiques ont du plomb dans l’aile.
Le ciel européen connaît de fortes turbulences. En moins de six mois, trois compagnies aériennes ont quitté la piste : la low cost Air Berlin a déposé le bilan le 15 août ; le charter britannique Monarch Airlines a fait faillite le 2 octobre ; et Alitalia a jusqu’en avril 2018 pour trouver un repreneur ou être déclarée, elle aussi, en faillite. Trois sociétés au profil différent (low cost, charter, régulière) victimes d’une même révolution : l’essor des compagnies à bas coût (low cost), qui représentent plus d’un tiers du trafic aérien en Europe. « En 15 ans, les low cost ont pris le pouvoir, en termes de part de marché, mais aussi sur les codes mêmes du voyage en avion », observe Emmanuel Combe, vice-président de l’Autorité de la concurrence. Et les compagnies traditionnelles ont tardé à prendre la mesure de cette nouvelle donne. « Alitalia est l’exemple typique de la compagnie historique qui n’a pas su faire évoluer son modèle pendant que Ryanair prenait le contrôle du ciel italien », analyse l’économiste Pascal Perri. « Avec ses coûts de gestion élevés, Air France pourrait bien être victime du syndrome
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