Anne-Sophie Stamane
Traitements de l’insomniePeu d’efficacité et des risques
Pour répondre aux problèmes de sommeil des Français, l’offre de produits est abondante. Que Choisir fait le point sur les bénéfices et les risques des divers traitements disponibles.
Difficultés d’endormissement, réveils nocturnes… les troubles du sommeil montent en flèche. Selon la dernière vague de l’étude CoviPrev, menée par Santé publique France (SPF), 71 % des personnes interrogées ont eu du mal à dormir dans les huit jours précédant l’enquête. C’est 20 points de plus qu’avant la pandémie de covid, début 2020. Entre l’épidémie qui dure, l’inflation ou encore la guerre en Ukraine, rester serein relève de l’exploit. Et tomber, chaque soir, en toute confiance dans les bras de Morphée, aussi.
Résultat ? Alors que la consommation de somnifères avait tendance à diminuer grâce à des campagnes de sensibilisation de l’Assurance maladie et de la Haute autorité de santé (HAS) depuis 2012, elle est repartie à la hausse dès le début de la crise sanitaire. À l’instar, d’ailleurs, de celle des antidépresseurs et des anxiolytiques. Les données de remboursements disponibles ont montré une progression constante de la prescription d’hypnotiques entre le premier confinement et la troisième phase des mesures restrictives, au printemps 2021.
Ces médicaments – benzodiazépines et molécules assimilées comme le zolpidem (Stilnox) et le zopiclone (Imovane) – affichent pourtant un profil inquiétant. Leur efficacité est de courte durée
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