TourismeDécouvrir sans nuire

Envie de voyage ? Vous poussez la porte d'un tour-opérateur en France, vous ressortez avec un forfait tout compris pour une destination exotique. Après un vol charter, un bus à l'enseigne du voyagiste vous transfère dans un hôtel du groupe où le restaurant propose une cuisine française ou internationale à base de produits importés. Les excursions incluses dans le programme se font dans un bus à la marque du tour opérateur (Accor, Fram ou Club Med, pour ne parler que des plus connus en France). Le bénéfice retiré par les habitants du pays d'accueil ? Nul ou presque, quand il s'agit de nations en voie de développement. En effet, les grands industriels du tourisme sont tous occidentaux. Contrôlant toutes les étapes du voyage, ils raflent la quasi-totalité de la mise. Avec les souvenirs achetés sur place, les salaires versés à un personnel peu qualifié constituent la seule retombée locale. Quant aux taxes et devises, elles sont en partie englouties dans le remboursement de la dette contractée pour construire les aéroports et infrastructures routières indispensables au tourisme. Enfin, les regroupements entre voyagistes n'arrangent rien. Quand le numéro un européen, l'allemand Preussag, qui a mis la main sur Nouvelles Frontières en début d'année, envoie près