Noëlle Guillon
ThyroïdeEncore trop d’erreurs de prise en charge
La Haute Autorité de santé publiait, en 2023, des recommandations pour une meilleure prise en charge des dysfonctionnements de la thyroïde. Et pour cause, de nombreuses pratiques non conformes sont encore observées.
Alors que 3 millions de personnes en France sont sous lévothyroxine et que 35 000 à 50 000 opérations de la thyroïde ont lieu chaque année, la question des surdiagnostics et des surtraitements se pose. De fait, la prise en charge des maladies de la thyroïde en France laisse encore à désirer. C’est le constat de la Haute Autorité de santé (HAS), qui pointait en 2020 deux écarts majeurs aux bonnes pratiques médicales : une prescription excessive de traitements dans les hypothyroïdies et des chirurgies trop fréquentes dans les hyperthyroïdies. Les nouvelles recommandations émises en 2023 ont le mérite de bien marteler des messages essentiels et donnent l’occasion d’avertir les patients, les premiers concernés.
Pas d’analyses non justifiées
La lévothyroxine (Levothyrox) est une hormone de substitution, destinée à pallier le déficit d’hormones dans les cas où la thyroïde n’en produit pas assez naturellement (hypothyroïdie). Une très forte augmentation de la prescription de ce médicament a été observée entre 1990 et les années 2010. Si le vieillissement de la population peut être évoqué, cette augmentation serait surtout la conséquence d’examens biologiques non justifiés, comme des dosages de TSH (thyréostimuline) juste « pour voir ».
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