Arnaud de Blauwe
Terrains minésEn passant par la Lorraine
Dans cette région, les kilomètres de galeries minières abandonnées menacent la stabilité des maisons. Enquête sur un sujet explosif.
C'est une bombe à retardement qui pourrait provoquer de gros dégâts humains, matériels et politiques. Débutée voici près d'un siècle et demi, l'exploitation «acharnée» des mines de Lorraine tire à sa fin. Pour le fer (partie nord de la région), tout s'est arrêté en 1997. Pour le charbon (à l'est), il faudra attendre 2005. Mais, à cette date, la région n'en aura pas fini avec la mine.Mises bout à bout, les galeries creusées au fil du temps équivalent à plus d'un tour de la Terre ! Avec, au-dessus, une population installée dans des logements à l'avenir incertain. «Les bassins ferrifères sud et centre ont fini d'être ennoyés en 1998, une technique visant à ne plus pomper l'eau des galeries. Les piliers s'érodant, elles finissent par s'effondrer et provoquer des dégâts en surface: maisons qui s'affaissent, se penchent ou se fissurent, comme cela s'est produit à Auboué (54), Moutiers (54) ou encore Montois-la-Montagne (57)(1). En 2002, le bassin ferrifère nord sera ennoyé sur ordre de la préfecture. Il faut l'en empêcher!», tonne le bouillant Alain Cittadini, président de la Fédération nationale d'associations de victimes de dégâts miniers(2) (FNADVDM).Chargé de ces dossiers à la Drire (Direction régionale de l'industrie, de la recherche et de l'environnement), à Metz (57), Paul Cattaert réfute ces
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