ENQUÊTE

TéléphoneL'art d'alourdir l'appel

Les numéros de téléphone surtaxés, les fameux 08 36..., se sont multipliés. À l'arrivée, gare à la facture !

Ils sont partout ! Les numéros surtaxés font désormais partie de notre quotidien. Réserver un billet de train, se renseigner auprès d'un service public, commander un produit ou encore participer à un jeu concours: c'est la folie des appels facturés à prix fort. Et encore, ne parlons-nous pas des numéros à connotation érotique. Ce marché des numéros surfacturés est d'autant plus juteux pour ses initiateurs que la communication traîne en longueur: l'horloge a souvent bien tourné avant que l'appelant puisse enfin parler à un opérateur, quand il n'a pas eu à se débrouiller tout seul avec un serveur vocal. Mais, à voir le courrier reçu par Que Choisir sur le sujet, le petit jeu fait de moins en moins rire le consommateur. Lui qui a de plus en plus l'impression d'être pris pour un gentil pigeon, tandis que France Télécom et les fournisseurs de services Audiotel (08 36..., 08 90...) se partagent en coulisses (grosso modo, dans une proportion d'un tiers/deux tiers) le magot de ces millions d'heures de connexions surtaxées.

Prolifération de tarifs

L'opérateur public offre en effet une gamme de tarifs très complète (voir tableaux, ci-contre). Il y a d'abord les numéros 0 800..., ceux qui sont gratuits ou les moins surtaxés. Ils ont la faveur des entreprises et des services publics

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Arnaud de Blauwe

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