Élisabeth Chesnais
TatouageBeaucoup trop d’encres toxiques
Si les candidats au tatouage s’informent sur les règles d’hygiène, la composition des encres ne les préoccupe pas. À tort, car nos analyses y révèlent la présence de substances cancérogènes.
Le tatouage est devenu un vrai phénomène de mode. On estime que 20 % de la population majeure y aurait déjà succombé. On compterait même 30 % de tatoués chez les moins de 35 ans. Et la pratique évolue sans cesse. Les motifs sont plus colorés, la surface qu’ils occupent sur le corps prend de l’ampleur. Cela n’a rien de neutre, la quantité d’encre injectée étant de 1 mg par cm2 de peau. Plus le dessin est étendu, plus il en pénètre dans l’organisme. Cependant, quelle que soit sa taille, le tatouage provoque toujours une lésion cutanée, les aiguilles introduisant des substances chimiques sous la peau. Après nettoyage et désinfection de la zone travaillée, le tatoueur y pose de la vaseline. La cicatrisation dure en moyenne de deux à trois semaines avec des soins quotidiens. Entre-temps, les encres ont été absorbées.
Or, les mélanges employés sont constitués de pigments, de solvants, de stabilisateurs, d’humectants, de régulateurs de pH, d’émollients, de conservateurs et, enfin, d’épaississants ; autrement dit un cocktail de molécules chimiques infiltrées sous la peau. Si les colorants restent proches de l’endroit où les produits ont été appliqués – un impératif pour que
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Léa Girard
Rédactrice technique