Élisabeth Chesnais
TapisDérouler la pollution
Les tapis peuvent-ils participer à la pollution de l'air intérieur ? Alertés par quelques mésaventures, nous avons effectué des analyses.
Quand Murielle a reçu ses analyses d'air intérieur, ce fut la panique. Son appartement était fortement pollué par le paradichlorobenzène, un grand classique des traitements antimites. Aux teneurs enregistrées chez elle (739µg/ m3 d'air dans la chambre de sa fille), il ne pouvait s'agir de quelques boules antimites éparpillées au fond d'une armoire ou d'une commode, mais bien d'une contamination à haute dose d'ordre professionnel. Le problème était tel que le responsable de notre laboratoire avait jugé bon de joindre une lettre aux résultats bruts d'analyses. Il y expliquait les risques d'une telle pollution et soulignait l'anormalité des concentrations détectées dans le logement. Aussitôt, Murielle a remué ciel et terre, contacté médecins et spécialistes. Le coupable fut rapidement identifié: son appartement se trouvait au premier étage, juste au-dessus d'un magasin de tapis artisanaux. Le commerçant utilisait force traitements antimites et antifongiques pour préserver son stock de tapis. Les émanations de produits chimiques traversaient le plancher séparant la boutique de l'appartement. Pour Murielle et sa fille, ce fut enfin l'explication de leurs troubles de santé. Pendant les quatre années qu'elles ont passées dans cet appartement, la mère et la fille ont multiplié les problèmes ORL et
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Marie-France Corre