Virginie Bourgeois
SyndicsUne profession en mal de confiance
Classés 54e sur 59 sur l'échelle de confiance des consommateurs (QC n° 388), les syndics n'ont pas la cote. Parmi les reproches, un manque de professionnalisme. Aux copropriétaires d'exiger un changement des pratiques.
Payé et mandaté pour gérer une copropriété, le syndic agit-il en fonction de ses intérêts ou de ceux de ses mandants ? La question est plus que jamais d'actualité. Pour la gestion des travaux, la réponse est claire : 34% des 400 copropriétaires, qui ont répondu à notre appel à témoignages (voir p. 18), pensent qu'il le fait uniquement en fonction de ses intérêts. Une suspicion sérieusement nourrie par les affaires de ristournes qui ont éclaboussé la profession à partir de 1994. Après des années d'instruction et de procédure, la cinquantaine de syndics d'Ile-de-France mis en examen pour avoir touché des dessous-de-table de professionnels intervenant dans diverses copropriétés n'a toujours pas été jugée. La pratique paraissait pourtant si naturelle que beaucoup d'entre eux inscrivaient ces pots-de-vin dans leur comptabilité à titre d'honoraires. Ils se considéraient apporteurs d'affaires, fonction pourtant interdite à tout professionnel de l'immobilier. D'autres, plus discrets, percevaient ces ristournes en liquide, voyages et cadeaux divers. «Aujourd'hui, c'est du passé ou presque», affirme Philippe Rousselet, délégué général du Conseil supérieur de l'administration de biens, ajoutant toutefois que «récemment encore, un groupe de
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