SyndicsComment les évaluer

« Mon métier ? Je ne savais plus du tout ce qu’il était devenu. J’avais plus l’impression d’être un comptable qu’un gestionnaire de copropriété. Chaque mois, je devais atteindre un résultat financier fixé par on ne sait qui… C’est-à-dire facturer un niveau minimal d’honoraires aux copropriétés. C’était de l’abattage », déclare ce gestionnaire qui a exercé pendant dix ans son métier au sein du groupe Foncia, avant de le quitter l’année dernière… et de se recaser chez un concurrent. Depuis quelques mois, ils seraient de plus en plus nombreux (gestionnaires mais aussi directeurs) à fuir le numéro un des syndics, tombé en 2011 entre les mains de deux fonds de pension étrangers : Eurazeo et Bridgepoint. Ces derniers sont des sociétés financières dont l’objectif consiste, quel que soit le type d’entreprise rachetée, à en améliorer la rentabilité afin de la revendre, avec une coquette plus-value, quelques années plus tard (généralement entre trois et cinq ans)… et servir ainsi des dividendes les plus élevés possibles aux actionnaires.

Une logique purement financière qui avait déjà commencé à contaminer le milieu