Elsa Casalegno
SucreDes lois plus salées pour contrer les excès
Un nouveau projet de loi doit voir le jour pour limiter la publicité vantant les aliments trop gras, sucrés et salés. Et la taxe soda pourrait être élargie à d’autres produits que les boissons, pour pousser les industriels à réduire les teneurs en sucres.
« Les produits alimentaires peuvent être améliorés, mais cela ne se fera pas si l’on attend la bonne volonté des fabricants », juge le Pr Serge Hercberg, membre du Haut conseil de la santé publique (HCSP). Il ne se berce pas d’illusions : pour diminuer les teneurs en sucres, il faudra tordre le bras à l’industrie agroalimentaire. Trop de produits transformés en contiennent encore en excès malgré leur impact délétère pour la santé. Dans son rapport de 2017 sur le Programme national nutrition santé (PNNS), le HCSP déplorait déjà ce « tarissement » des améliorations et appelait à une régulation – la Cour des comptes a fait de même en décembre 2019 (1). Certaines mesures, à l’instar de la taxe soda instaurée en 2012, sont déjà appliquées. D’autres auraient dû être mises en place depuis longtemps, comme l’interdiction de la publicité de produits déséquilibrés ciblant les enfants, mais le lobbying intense déployé par les acteurs du secteur les tient en échec. Tour d’horizon.
Encadrer la publicité à destination des enfants : une mesure indispensable mais contrée
Les patrons des médias, de l’agroalimentaire et des transports ont fait front commun lors d’une « réunion de
Article réservé aux abonnés
Abonnez-vous et accédez immédiatement à tout le contenu du site QueChoisir.org
Découvrir nos offresDéjà abonné ? Se connecter