Élisabeth Chesnais
Sports d'hiverSignalisation, des couleurs très locales
Verte, bleue, rouge, noire. Derrière ce classement uniforme et rassurant des pistes de ski, aucune définition officielle. Chaque station adopte ses propres critères. Et les skieurs ont parfois de drôles de surprises.
Minute de pause à un croisement de pistes. Un couple de skieurs accompagné de deux jeunes enfants s'approche. «Vous connaissez le coin ? On a dû se perdre. On se retrouve sur une piste rouge mais, d'après le plan, il n'y en a pas dans le secteur.» Vérification faite, ils descendent une piste classée bleue. Stupeur de ces skieurs fraîchement arrivés. «Vous avez vu ce mur, c'est raide pour du bleu !» De fait, la pente paraît forte pour la couleur affichée. Quelques jours plus tard, rencontre avec des vacanciers rentrant des Saisies (73). «Les pistes rouges, là-bas, elles sont faciles.» Alors, qu'en est-il ? Ces jugements relèvent-ils d'impressions liées au niveau des skieurs ou existe-t-il des différences objectives dans le balisage des couleurs ?Autrement dit, comment s'établit la classification des pistes ? Drôle de question, apparemment. Dans les ministères, elle a laissé pantois. Dans les stations de ski, elle a souvent dérangé. Et pour cause. «Actuellement, il n'existe pas de normalisation officielle», explique Laurent Descroix, chargé de mission au Service d'études et d'aménagement touristique de la montagne (SEATM), qui dépend du ministère de l'Équipement. Le classement relève de la responsabilité des maires. «Nous avons
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