Soutien scolaireRéussir à tout prix

La faute à qui, à quoi, si le petit dernier traîne la patte en math et si l'aînée trébuche en anglais ? Pour certains, c'est celle du prof, incompétent ou pas toujours remplacé, voire celle de l'école avec ses classes surchargées; pour les autres, c'est l'élève qui est en cause, peu motivé pour ne pas dire paresseux. Chacun y reconnaîtra les siens. Mais la réalité est là: l'échec scolaire concerne 7 à 8% d'une classe d'âge, qui quittent l'école chaque année sans diplôme (soit 60 000 à 100 000 élèves selon les sources (1)).

Pour Philippe Meirieu, directeur de l'Institut universitaire de formation des maîtres (IUFM) de Lyon, cela tiendrait au fait que l'on a ouvert à tous les portes de l'école, sans donner à chacun les moyens de s'y intégrer, et généralisé des méthodes pensées pour quelques-uns. Or, la réalité est multiple. Nos chérubins n'apprennent pas au même rythme, ni de la même façon (mémoire visuelle, orale...), sans parler des enfants malades, handicapés ou issus d'un milieu défavorisé. Tous peuvent traîner un retard dans l'une ou l'autre discipline et avoir besoin d'un soutien pour garder la tête hors de l'eau. L'école prévoit en son sein le remède à ces maux. À l'extérieur, les initiatives ne manquent pas non plus. À