Sonneries de portablesL'art de faire grimper la facture

Dépassé le bon vieux bip-bip. Pour être dans le coup, il faut disposer du dernier tube à la mode, ou du générique d'une série télévisée, à la place de la traditionnelle sonnerie. Et ce n'est pas tout. Désormais, on peut aussi changer le fond de l'écran, insérer des logos, télécharger des messages pour le répondeur, en envoyer des préenregistrés à ses amis... Bref, faire en sorte que son portable ne ressemble à aucun autre.

Difficile d'échapper au phénomène. Les sociétés mettant à la disposition du public des milliers d'éléments de personnalisation inondent de publicités les chaînes de télévision, les radios, les sites Internet et surtout les magazines pour adolescents dans lesquels des pages entières proposent des sonneries en tout genre à télécharger. «Dans ce métier, il faut être très visible, explique-t-on chez 123Multimédia, l'un des principaux éditeurs de contenus pour téléphones portables. C'est pour cela que nous consacrons la moitié de notre chiffre d'affaires à la publicité.» Et ça marche. Cette société qui s'apprête à entrer en Bourse a vu le nombre de ses téléchargements augmenter de 35% en 2003. Et elle n'est pas la seule à se frotter les mains. Tous les professionnels du secteur profitent de ce succès inattendu : les éditeurs de contenus bénéficient de