Florence Humbert
Slow foodLa révolte des gourmands
Depuis plus de vingt ans, Slow Food, une association internationale née en Italie, se bat contre l'uniformisation du goût. En France, le mouvement commence tout juste à s'organiser.
Une rue tranquille de Vaise, un quartier excentré de Lyon. C'est ici, dans un ancien entrepôt, que la Communauté du goût (1), un club d'épicuriens d'un nouveau genre, a établi ses quartiers depuis trois ans. Un espace de plus de 250 m2, aux allures de loft, avec un coin cuisine et une immense table d'hôtes fabriquée avec des palettes de bois. Sur les étagères en métal qui ceinturent les murs de cette caverne d'Ali Baba s'alignent aussi bien des bouteilles d'huiles de toutes origines que des cerises au vinaigre, des jus de fruits, du vrai bon saucisson, un choix de vins et de champagnes, des conserves et des plats cuisinés. « Tout est parti de ma passion pour la cuisine, raconte Frédéric Bessard, le créateur du lieu. Par mes origines paysannes, j'ai toujours été habitué aux bons produits. Mais, aujourd'hui, les gens n'ont plus le temps de courir les fermes pendant les week-ends. L'idée a donc été de créer une passerelle entre les consommateurs et les petits producteurs qui se battent pour défendre la qualité et ont besoin de nouveaux débouchés commerciaux. » Moyennant une cotisation annuelle de 15 euros, l'association permet à ses adhérents d'accéder à des produits authentiques qui ont conservé toutes leurs saveurs et leurs qualités gustatives, pour des prix le plus souvent
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