Élisabeth Chesnais
Sentier du littoralUn acquis à défendre
Le sentier du littoral a beau être plébiscité tant il offre de belles randonnées au plus près des côtes, il peine parfois à s’imposer.
Le sentier du littoral ? Un succès phénoménal. Entre locaux et touristes, des millions de promeneurs et randonneurs l’arpentent chaque été. Tout a commencé il y a 40 ans, en 1976, avec la création de la servitude de passage des piétons le long du littoral (SPPL). Elle impose un droit de passage sur les parcelles privatisées du bord de mer. Le sentier du littoral peut ainsi reprendre le vieux tracé du chemin des douaniers, créé sous la Révolution pour surveiller les côtes avant d’être oublié au profit de l’urbanisation et de la privatisation du littoral sur les secteurs les plus prisés. Dix ans plus tard, l’emblématique loi littoral de 1986 enfonçait le clou en exigeant le cheminement continu des piétons sur l’ensemble du linéaire côtier.
À ce jour pourtant, randonner en front de mer sans être interrompu ou détourné vers l’intérieur des terres demeure impossible. Certains maires et départements jouent le jeu, d’autres pas. Légalement, c’est aux directions départementales des territoires et de la mer (DDTM) d’ouvrir la servitude de passage sur leur linéaire côtier. Quand les élus locaux sont convaincus de l’intérêt touristique du sentier, tout se passe bien, le préfet prend un arrêté qui officialise le tracé et on crée le sentier. À l’inverse, si les maires
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