Arnaud de Blauwe
Sécurité aérienneTours de pistes
Qu'un crash survienne dans nos contrées et c'est toute la sécurité aérienne qui est remise en cause. Pistes de réflexion.
Le crash de Charm-el-Cheikh (148 victimes, essentiellement françaises, le 3/1/04) a relancé le débat sur la sécurité aérienne. L'an dernier, dans le monde, 697 personnes ont trouvé la mort dans un accident d'avion : un niveau historiquement bas selon l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI - 180 États). Et si, statistiquement, l'avion reste l'un des moyens de transport les plus sûrs (1,5 risque de s'écraser par million de vols), il continue de faire peur.
Des statistiques limites
Il s'en est fallu de peu ! Le 29 avril dernier, un Boeing 737-200, de la compagnie low cost Ryanair, est revenu se poser dare-dare à Charleroi (Belgique). Le feu s'était déclaré sur le train d'atterrissage. Les 120 passagers évacués en ont été quittes pour une belle frayeur. Les statistiques aussi ! Si l'appareil s'était écrasé, Ryanair serait brutalement devenue l'une des compagnies les plus à risques au monde. Elle qui, dans sa courte existence, n'aurait jusque-là connu aucun accident majeur. Dans une enquête de mars 2004, le mensuel Capital notait que «le 25 juillet 2000, au moment où il décolle, le Concorde est l'aéronef le plus sûr au monde (80 000 décollages et 0 crash). Deux minutes après, il était devenu le plus dangereux (80 000 décollages, 1 crash, soit un taux d'accident douze
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