
Elsa Abdoun
Pour éviter les problèmes de l’élevage, des entreprises fabriquent du lait de vache à l’aide de micro-organismes…
Dans la salle de pause lumineuse et épurée de la start-up parisienne Standing Ovation, arrive le moment tant attendu : celui de la « presque dégustation ». Fromage frais, camembert, glace, yaourt… sous le regard anxieux des patrons et des ingénieurs, nous tranchons, reniflons, tartinons… mais jamais ne goûtons. Et pour cause : ces produits d’apparence ordinaire n’ont pas été fabriqués à partir de lait de vache, mais d’une imitation sécrétée par des microbes génétiquement modifiés. Ça vous coupe l’appétit ? Sachez que vous en trouverez peut-être bientôt sur votre table. En effet, le groupe Bel, géant de l’agroalimentaire et propriétaire de Kiri, Babybel, Boursin, etc., a déjà signé un partenariat avec la jeune pousse, qui utilise cette méthode baptisée « fermentation de précision » pour créer des protéines de lait.
« Les premiers produits intégrant nos protéines devraient arriver l’année prochaine sur le marché américain, et dans deux ou trois ans en Europe », anticipe Romain Chayot, cofondateur et directeur scientifique de la start-up. Danone, Unilever, Nestlé… tous les grands industriels de l’agroalimentaire semblent miser sur ce mode de production. Certains commercialisent même déjà, aux États-Unis, à Hong Kong et à Singapour, des fromages et boissons lactées obtenus de cette façon.
Abonnez-vous et accédez immédiatement à tout le contenu du site QueChoisir.org
Découvrir nos offresDéjà abonné ? Se connecter
Elsa Abdoun
La force d'une association tient à ses adhérents ! Aujourd'hui plus que jamais, nous comptons sur votre soutien. Nous soutenir
Recevez gratuitement notre newsletter hebdomadaire ! Actus, tests, enquêtes réalisés par des experts. En savoir plus