Elsa Abdoun
Se nourrir demainGrâce aux élevages d’insectes ?
Premier volet de notre série de reportages sur l’alimentation du futur : la visite d’un élevage de scarabées dans une ferme-usine du Jura.
On pourrait se croire dans n’importe quelle usine s’il ne régnait cette odeur puissante, voire franchement écoeurante. À l’intérieur de ce bâtiment installé dans la zone industrielle de Dole, à Damparis, dans le Jura, Ÿnsect élève des larves de scarabées, avant de les transformer en huile et en farine. « Je trouve que ça sent les céréales torréfiées… Ça donne faim », ose Anaïs Maury, directrice du service communication de la start-up. Est-ce une simple provocation de communicante souhaitant convaincre à tout prix ? Ou les goûts changent-ils à ce point qu’avec l’habitude, le fumet de larves d’insectes cuites à la vapeur semble réellement appétissant ? Pour Ÿnsect, comme pour de nombreuses autres jeunes pousses, c’est la question à un million… voire à plusieurs centaines de millions d’euros, au regard des sommes investies en France, ces dernières années, dans la construction de fermes à insectes, le plus souvent implantées dans le nord et à l’est.
Un avantage écologique
L’élevage de grillons, de mouches ou de criquets dispose, il est vrai, de sérieux atouts. « Il émet 40 fois moins de gaz à eff et de serre que celui de bœuf, consomme 30 fois moins d’eau que celui de porc et monopolise 20 fois moins de surface que celui de poulet. Le tout, en présentant une composition nutritionnelle largement aussi
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