Élisa Oudin
Scandales financiersNatixis joue l’obstruction
La filiale du Groupe BPCE multiplie les manœuvres pour ne pas livrer à la justice et aux plaignants des informations indispensables à l’établissement des faits dont elle est soupçonnée. Comme d’autres sociétés avant elle…
On se souvient de la fin malheureuse, dans les années 2000, du cabinet Arthur Andersen, puni par la justice américaine pour avoir détruit des preuves lors du scandale Enron. Le géant de l’audit de l’époque ne s’en est jamais relevé. Plus récemment, certaines entreprises, cette fois françaises, ont été épinglées à cause de faits d’entrave à la justice assez proches. À l’instar de Bolloré qui a notamment été sanctionné, le 29 septembre, par le juge de l’exécution de Nanterre (92), pour obstruction à la communication de preuves. Ces dernières pouvaient établir la nature exacte des liens qui unissent la multinationale à l’exploitant camerounais de palmeraies Socapalm, condamné pour pratiques « susceptibles de porter atteinte au droit [des habitants] à un environnement sain ». Le 1er décembre 2022, la cour d’appel de Versailles (78) avait ordonné à Bolloré de fournir ces pièces sous astreinte. Natixis, qui appartient au Groupe Banque populaire Caisse d’épargne (BPCE), semble également faire de cette technique d’entrave un système de défense ; une tactique utilisée à maintes reprises, en particulier lors d’une action de groupe lancée par l’UFC-Que Choisir.
Des pièces biffées ou
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