Élisa Oudin
Scandale NatixisDes victimes marquent des points
Des centaines de milliers de clients des Banques populaires et des Caisses d’épargne ont subi de lourdes pertes après avoir investi dans Natixis, filiale des deux réseaux. Certains de ces actionnaires ont obtenu réparation en justice.
« Ils nous ont longtemps servi de vache à lait… » « Ils », ce sont les clients des Banques populaires et des Caisses d’épargne qui ont investi dans des actions ou des fonds Natixis. Cette phrase, prononcée par un haut responsable de la filiale financière des deux réseaux, résume bien l’affaire. Ou plutôt les affaires, dont l’origine remonte à la création de Natixis, il y a 15 ans. Une vaste campagne promotionnelle est alors lancée pour inciter les particuliers à acquérir des actions du nouvel établissement. Les conseillers bancaires, intéressés pécuniairement au succès de l’opération, vantent « un placement aussi sûr que le livret A, mais beaucoup plus rémunérateur ». Près de 3 millions de personnes achètent des titres Natixis pour un total de quelque 5 milliards d’euros. Las ! Dans le courant de l’été 2021, le Groupe BPCE, né de la fusion des Banques populaires et des Caisses d’épargne, annonce le retrait de Natixis de la cote et le rachat obligatoire de toutes les actions en circulation au prix de 4 € ; soit une dégringolade de 80 % du cours du titre introduit en Bourse, fin 2006, à 19,55 €. Premières victimes, les petits porteurs.
Pour comprendre comment on en est arrivé là, il faut revenir quelques années en
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