ENQUÊTE

Santé sur InternetEn toute insécurité

Faute, entre autres, de moyens mis en place pour sécuriser les données ­confidentielles, le dossier médical ­personnel (DMP) se révèle un échec et doit être ­relancé. Parallèlement, d'autres fichiers ­médicaux circulent sur Internet. Les ­règles de protection sont à revoir...

En mai 2006, la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) autorise l'expérimentation du dossier médical personnel (DMP) dans quelques régions. Nous sommes deux ans après la loi qui prévoit son instauration et un an avant sa généralisation théorique à tout le territoire. 1 500 professionnels de santé libéraux, 68 établissements de soins publics et privés, et 37 réseaux de soins sont concernés. Six hébergeurs de données informatiques reçoivent une habilitation pour la mise en oeuvre des projets.

Vitrine de la réforme de l'assurance maladie de 2004, le DMP est le centre de toutes les attentions. On en attend un bond dans la qualité des soins. Antécédents et allergies, consultations, vaccinations, résultats d'examens biologiques ou radiologiques, traitements en cours, comptes rendus d'hospitalisation... ce recueil d'informations est censé refléter l'état de santé de chacun. Prévu pour faciliter la communication entre professionnels, consultable aussi bien au cabinet du généraliste que d'une salle d'examen à l'hôpital, il sera hébergé sur Internet. Ce qui suppose des

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Anne-Sophie Stamane

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