ENQUÊTE

Réunions de concertation pluridisciplinaireUn gain pour les patients

Harmoniser les pratiques et apporter des soins personnalisés aux malades : c’est le but des réunions de concertation pluridisciplinaire (RCP). D’abord éprouvées en oncologie, elles se sont imposées dans d’autres spécialités.

Faut-il administrer une chimiothérapie ou non ? Peut-on opérer ? Ces questions qui taraudent les médecins sont discutées lors des réunions de concertation pluridisciplinaire (RCP), réunissant divers spécialistes plusieurs fois par mois. Pour les patients, l’attente peut être mal vécue. Certains ont le sentiment de perdre un temps précieux ou que leur médecin ignore quelle est la meilleure prise en charge pour eux. Alors, à quoi servent ces réunions et quels sont leurs bénéfices ?

Croiser les points de vue

Formalisée à l’occasion du premier Plan cancer en 2003, la RCP vise à établir des plans de traitement personnalisés, basés sur les dernières recommandations et données scientifiques. Elle est devenue obligatoire en 2005. Tous les malades doivent y avoir accès, idéalement avant le début des traitements. Mais il arrive que la RCP ne se tienne qu’après l’ablation et l’analyse de la tumeur, car les médecins ont besoin de ces informations pour trancher.

La loi instaure un cadre légal pour la RCP. Elle doit réunir un quorum d’au moins trois médecins de différentes spécialités, soit au minimum un oncologue, un radiothérapeute et un chirurgien. Des paramédicaux (infirmière, kinésithérapeute,

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Anne-Laure Lebrun

Anne-Laure Lebrun

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